Mon "scrapbook", tout simplement

2008 Chili


Le journal de Mario
Samedi et dimanche, 9 et 10 février 2008

Premier jour de notre voyage en Patagonie, côté Chili. On reprend, deux ans plus tard, un voyage similaire à celui qu’on devait faire et qu’on a dû annuler étant donné les problèmes de santé de J-F. Tout est sous contrôle maintenant pour J-F, côté santé, et on se reprend : deuxième essai, dix verges à franchir!!! Le voyage comprend deux excursions :

  • ·        Île de Navarino, sentier Dientes, cinq jours;
  • ·        Torres del Paine, le grand circuit, neuf jours.

On est parti de Québec samedi vers 17h40 pour arriver à Toronto vers 19h45. On a un bon quatre heures de battement avant de reprendre l’avion pour Santiago, capitale du Chili. Le début du voyage se déroule plutôt bien, l’ambiance est agréable, ce qui augure plutôt bien, peut-on pressentir, à l’amorce de ce voyage-expéditions.

Il faut bien dire que les expériences passées de sorties des deux compères, vraiment positives, portent à l’optimisme. À souligner que, si la planification du voyage a été réalisée conjointement, toute la préparation est l’œuvre de J-F, sans qui ce périple n’aurait pas été possible.

J-F déclare haut et fort qu’il était très nerveux toute la journée, pendant la préparation de ses bagages. Mario, pour sa part, est plutôt serein et en confiance, justement du fait de la présence de J-F qui a tellement l’habitude de voyager. C’est pour dire comme la vie est faite…

On a passé la nuit dans l’avion de Toronto vers Santiago. Vol sans histoire qui s’est bien passé et où il est possible, comme le disait J-F qui l’a fait à quelques reprises, de dormir quelques heures. Coïncidence surprenante, de Québec à Santiago, nous voyageons en compagnie de Bogus (Eh oui, le Bogus à Sylvie Delisle) qui, lui, est en route pour l’Argentine. Bon voyage Bogus.

En attendant le prochain vol vers Punta Arenas, on est allé faire un petit tour à Santiago. Que dire d’un Santiago un peu désert un dimanche après-midi de vacances, sinon que ça semblait commencer à s’animer quand on a repris le bus pour retourner vers l’aéroport vers 18h00. En ville, on a pris une bière et mangé de la Parillada, un mets avec beaucoup de grillades.

Le début du vol vers Punta Arenas est l’occasion de voir des vues superbes sur la Cordillère des Andes. Au début, c’est le désert puis ensuite, il y a plein de lacs. Après l’escale à Puerto Montt, il fait noir et il ne reste qu’à patienter jusqu’à l’arrivée vers minuit. Ça fait du bien de sortir de l’avion et de respirer de l’air pur. Malgré un chauffeur de taxi du genre pressé, on arrive sans encombre à notre hôtel, qui se nomme Hostel Terrasur. On nous attend, la chambre est propre. Tout va bien. On est heureux de se reposer après un trentaine d’heures d’avions et d’aéroports.

Mario et moi avons projeté un voyage de randonnée en Patagonie pour l’hiver 2006.

Au programme, il y avait surtout une excursion assez difficile sur le glacier continental sud, au départ de El Chalten, à cheval sur la frontière argentino-chilienne. Cela devait être un voyage de groupe encadré de guides compétents. Le programme était complété par une autre randonnée du côté chilien.

Nos projets allaient être contrecarrés par mes petits problèmes cardiaques d’octobre 2006, et surtout par l’interdiction de quitter le Québec que les assurances allaient m’imposer. Mario avait alors choisi d’effectuer de son côté un voyage au Népal, vers le camp de base de l’Everest.

Ce voyage patagonien raté, nous avions alors convenu de le reprendre. Ce que nous faisons, entre le 9 février et le 3 mars 2008. Toujours dans la même grande région de la Patagonie. Mais avec un programme modifié, surtout parce que les frais (déjà élevés en 2006) de l’expédition guidée sur le glacier avaient plus que triplé en deux ans !

Ce voyage se passe entièrement du côté chilien, à l’intérieur de ce que les Chiliens appellent leur région XII, ou la région de “Magallanes y Antártica Chilena”, la région de “Magellan et de l’Antarctique chilienne”.

Navarino

La première excursion, la plus courte et la plus difficile, est le circuit des “Dents de Navarino”, du nom de la chaîne montagneuse centrale de l’île de Navarino. Littéralement une randonnée du bout du monde, puisqu’il s’agit de la randonnée pédestre la plus australe de cette planète, … si l’on excepte l’Antarctique. Cette île de Navarino, chef-lieu de la commune du Cap Horn, dans la province de l’Antarctique chilienne (que de noms évocateurs !)…