Mon "scrapbook", tout simplement

2012 – LLullaillaco

J’ai, depuis quelques années déjà, désiré explorer ce haut plateau andin, sec et minéral, qu’on appelle la puna en Argentine, et qui correspond à peu près à l’altiplano de Bolivie.

Il s’agit de cette région de vastes plateaux soulevés par la chaîne des Andes, marquée par l’absente presque totale d’humidité et par l’abondance des minéraux amers laissée par les nombreux volcans qui s’y trouvent. C’est, juste après le plateau du Tibet, la seconde zone d’altitude de notre planète.

Les paysages y sont grandioses. Des ciels d’altitude d’un bleu profond, presque violet, sans nuages. D’immenses lacs salés, de toutes les couleurs, et de tous les degrés de salinité. Des collines aux flancs colorés de toutes les teintes imaginables: noir, blanc, ocre, marron, jaune, vert, violet. Des vents constants et souvent violents. Chaque jour du soleil qui chauffe bien le jour. Chaque nuit des grands froids. Des conditions qu’on qualifie facilement de lunaires. Pourtant, malgré les conditions difficiles du lieu, il y a une faune abondante, des lamas, des guanacos, des lièvres, des oiseaux. Seuls les hommes sont rares. Peu y vivent. Et certains y passent.

Le voyage dans cette région est difficile. Les chemins sont rares et très simples. Il est souvent aussi tentant de circuler hors-pistes. Dans tous les cas, il faut compter sur un véhicule robuste, et sur un grand degré d’autonomie, des réserves de carburant, un équipement de camping, pour le moins.

La montagne est omniprésente, sans toutefois être écrasante. Le plateau est lui-même à 3500 ou 4000 mètres d’altitude. Les nombreux sommets environnants, qui dépassent pourtant les 6000 mètres, sont le plus souvent des cônes volcaniques très évasés. C’est ainsi que ce paysage d’altitude ne prend même pas d’allures verticales. Il n’en demeure pas moins que pour le randonneur que je suis la proximité de tant de sommets élevés est très séduisante.

J’ai déjà poussé quelques pointes dans cet univers. J’ai tenté une plus longue excursion qui a avorté. Mais mon appétit demeure encore insatisfait.

L’attrait de la région s’est amplifié après que j’aie eu visité le Musée d’Archéologie de Haute Montagne de Salta, récemment créé pour présenter trois momies d’enfants incas retrouvées en 1999 au sommet d’un des plus hauts sommets, le LLullaillaco (6739 mètres), situé sur la frontière avec le Chili. Voir le site.

L’ami Nicolás Olaciregui, qui a guidé notre excursion au Nevado de Cachi en novembre 2011, organisait pour novembre 2012 l’ascension de ce sommet. Je n’ai pu résister. Je me suis donc inscrit. Le groupe comprendra de 8 clients, comprenant trois Brésiliens, trois Argentins et un Espagnol. L’expédition durera du samedi 17 au 27 novembre. Elle comportera des journées d’acclimatation, ainsi qu’une ascension de pratique, celle du volcan Arizaro (5774 mètres).

Page de Wikipédia (en français)
Page de Wikipédia (en anglais)

J’ai produit un schéma de montée, qui résume le programme de l’expédition.

Pour vous donner une idée du LLullaillaco, je vous réfère à deux sites différents.
Le premier présente les photos de la dernière expédition de l’archéologue-andiniste Christian Vitry (fondateur du MAAM de Salta)

Le second (visible sur Facebook, pour ceux et celles qui y sont inscrits) présente les photos que l’expédition que Nicolás y faisait en novembre 2011.

Le journal du voyage

Mon journal de ce voyage se trouve aux pages suivantes:

Carte
Introduction
Jour 1
Jours 2 à 4
Jours 5 et 6
Jours 7 à 10

J’ai le plaisir d’utiliser dans ce site les photos de plusieurs de mes compagnons.
J’ai ajouté au coin inférieur droit de ces photos un filigrane indiquant l’identité du photographe.

MNO – Mariano Nicolás OLACIREGUI
AAL – Álvaro Aguire LIPP
AJC – Aníbal J CAMNASIO
MAdP – Marco-Aurelio de PAOLI