Mon "scrapbook", tout simplement

Nouvelle-Zélande 4

Voyage en Nouvelle-Zélande et Australie (4)

20 janvier au 16 mars 2016
Textes et photos de Louise Lachance
Édition de Jean-François Bouchard

19 février

Très belle journée. Départ de Motueka pour Farewell Spit, une longue bande de sable qui s’avance dans la mer. C’est tout au nord de l’Île du sud. Certains voient cette pointe avancée comme ayant la forme d’un kiwi avec un long bec. C’est assez loin de Motueka, ça prend à peu près 2 heures pour s’y rendre.

Première randonnée Wharariki Beach via Hill Top Track. Nous longeons tout d’abord des collines herbues le long de falaises abruptes. Le vent sera très présent toute la journée, mais il fait beau et chaud. Cette marche nous offre des paysages impressionnants de grandeur et des vues à l’infini. Puis à la fin de ce trajet, il y a une petite rivière à traverser avant d’arriver à une plage. Nous nous déchausserons et le resterons tout au long de la marche sur la plage, le sable étant fin mais ferme. Après la traversée de la rivière nous marchons sur une dune de sable alternativement blanc et noir. Le vent fait des dessins en alternant ces deux couleurs de sable, comme des vagues, c’est de toute beauté. Arrivée près de l’eau (Tasman Sea), nous observons des bébés phoques qui jouent dans de petits bassins d’eau peu profonde, c’est mignon. On voit aussi un petit crabe marcher sur le sable. Nous longeons la plage. Il y a des cavernes au fond et dans l’eau près de nous des rochers sculptés par les vagues. Comme nous sommes à marée basse nous pouvons traverser un de ces rochers qui est troué de bord en bord. Nous dînons sur une grosse roche plate un peu à l’abri du vent, juste avant de reprendre un sentier. Durant le repas le ciel s’obscurcit, nous n’avons pas le temps de prendre le dessert, un orage s’abat sur nous. Nous avions juste eu le temps de mettre nos imperméables. Heureusement c’est de courte durée, et le soleil revient rapidement. Pour le retour nous marchons dans des champs et sur la route pour retrouver notre auto.

Deuxième randonnée, Spit Track Circuit. Nous longeons la plage au début de la pointe, celle qui ressemble à un kiwi. Nous ne pouvons pas nous rendre au bout, la zone étant protégée. À mi-chemin environ nous traversons la bande de sable et revenons de l’autre côté sur la grève. La marée est basse, l’eau est loin et les oiseaux aussi. Nous en verrons mais dans les marais surtout, des hérons, des cygnes noirs et quelques échassiers et canards. Pour revenir à l’auto nous traversons des champs où des moutons broutent. Il y a même un champ avec des boucs, mais ils sont calmes. Je suis tout de même soulagée lorsque nous quittons ce champ.

Il est tard, 16h45 et nous avons 2 heures de route pour retourner à Motueka. Nous avions prévu arrêter à Waikoropupu Springs. Nous décidons tout de même de s’arrêter, mais de faire ça vite. Nous y resterons à peu près 30 minutes et allons voir seulement la source principale. Elle forme un bon lac tellement la quantité d’eau qui en sort est importante. Encore plus que celle que nous avions vu à Rotorua, environ 7,000 litres/seconde. Nous rencontrons un homme qui s’occupe du site et il nous donne beaucoup d’information. Entre autre que l’eau est la plus claire au monde ! Enfin ! C’est vrai que nous y voyons très bien la végétation et les poissons qui y vivent. On longe aussi une rivière qui provient de sources moins importantes.

Retour à Motueka à 19h30, juste à temps pour acheter le souper à l’épicerie. En arrivant au motel, bière et chips. Car nous sommes vendredi soir après tout ! Il y a des habitudes qu’il ne faut pas perdre ! Nous souperons à 21h.

La journée a été bien remplie et pleine de moments inoubliables.

20 février

Il fait beau et chaud et nous sommes tristes de quitter l’île du sud. Trois semaines c’est long, mais c’est court en même temps. Il y a tant de choses que nous avons vu et que nous n’avons pas pu faire par manque de temps…

Nous roulons entre Motueka et Picton en un peu plus de deux heures, mais nous empruntons la route touristique, la plus lente, qui longe des bras de mer.

Départ du bateau à 14h. Nous resterons sur le pont tout au long du trajet de 4 heures car le temps est superbe. Nous prenons le temps de savourer une dernière fois les paysages magnifiques de cette île que nous avons tant appréciée. Et par la même occasion de se remémorer touts ces moments heureux que nous y avons vécu.

Arrivée à Wellington à 18h. Il y a encore 2 heures de route pour arriver à Awahari, là où nous coucherons. Car nous n’avons pas pu trouver aucun logement plus près de Wellington. Nous arrêtons souper au McDo pour ne pas trop nous retarder.

Arrivée à 21h au Highden Manor Estate pour une nuit, cuisine douche et toilette commune. Nous avons eu un peu de difficulté à trouver l’endroit car c’est à 10 kilomètres de la route principale et la noirceur ne nous a pas aidé. C’est en pleine campagne et la route n’est pas éclairée du tout. Grâce au cellulaire, nous téléphonons à l’aubergiste qui nous dit que nous sommes juste à côté. Il faut se rendre au bout d’un champ par une route étroite encore une fois non éclairée. C’est un vieux manoir qui a été construit par un membre du parlement Walter Woods Johnston en 1896. Par la suite c’est devenu un monastère et nous coucherons dans cette partie du manoir. Ils ont transformé deux chambres de moine en une seule, là où nous dormirons. Nous y retrouvons l’ambiance, l’odeur et la conformité de la simplicité du lieu. La chambre est tout simplement à mon goût, vieillotte mais bien aménagée. Douche et dodo car la journée au vent et au soleil nous a fatigué, sans oublier la longueur de la route. Nous visiterons le manoir et les jardins à la française qui l’entourent demain matin.

21 février

Nous sommes éveillé à 06h par le bruit.C’est exotique les chambres de moines mais pas trop isolé. Après déjeuner nous visitons le manoir, tout est vieux, luxueux et bien entretenu. J’adore. De grandes pièces à plafonds hauts et une entrée avec un escalier majestueux. L’endroit est souvent loué pour des mariages. Par contre les jardins sont moins impressionnants.

La route vers New Plymouth est sans particularité, des vaches dans les champs, peu de cultures. C’est nuageux et il pleut à l’occasion. On se gâte vite lorsqu’on l’on a visité l’Île du sud. Comme il est tôt, nous décidons de faire un détour par la route 45 qui longe la côte et fait le tour du mont Egmont, le grand volcan régional. Nous apercevons à peine ce dernier, car il est dans les nuages. Quant à la mer, elle est visible de loin seulement. En arrivant à Oakura, le ciel se dégage et nous cherchons un endroit pour dîner. On découvre une belle plage de sable noir où des gens se baignent et font du surf (ce ne sont pas des experts !).

Arrivée à New Plymouth à 15h au Coronation Court Motel pour 2 nuits. Très beau motel avec porte-patio et cuisinette confortable. Le reste de la journée sert à faire la lessive, l’épicerie, le souper et la vaisselle. Même en vacances il faut s’occuper de ces choses.

P.S. Nous avons vu à la pointe de la côte entre Hawera et New Plymouth des monticules de terre herbus dans les champs, en quantité importante. Après vérification ce sont des coulées de boue venant du volcan, et recouvert de cendres, créés il y a environ 20,000 ans.

En après-midi nous avons pu apercevoir le mont Egmont (ou Taranaki en maori). Demain nous escaladerons le Fanthams Peak (ou Panitahi), son petit sommet.

22 février

On se lève tôt ce matin car on a un volcan à escalader et une heure de route pour s’y rendre. C’est un volcan à deux bouches qui a une forme circulaire à sa base, presque parfaite. Nous voulons nous rendre au sommet du plus petit celui qui est à 1,966 mètres. Le stationnement du Egmont National Park est à 902 mètres, nous débutons la montée pédestre à 8h50. Le sentier est sous couvert forestier et très humide. Il y a des marches plus ou moins longues tout au long de cette première partie. Il fait beau, le ciel est clair et la montagne superbe. Lorsque nous sortons de la forêt une heure plus tard, le plus haut sommet est déjà dans les nuages. À l’horizon d’autres nuages sont présents. Nous espérons atteindre le sommet avant que les nuages s’installent. Ça monte constamment, des marches de plus en plus rapprochées. Il y a une partie herbue abrupte où il a fallu construire un escalier de 535 marches. Il fait encore beau lorsque nous débutons l’ascension de la partie rocheuse, mais tout d’un coup le ciel se voile et on ne voit plus le sommet du tout. Il reste environ 200 mètres à monter lorsque je pose des questions. À quoi sert de monter si le sommet est dans les nuages et que l’on ne voit rien ? Je trouve aussi que la pente est très abrupte et le sol instable. On s’assoit pour en discuter et le ciel se couvre de plus en plus. Nous sommes dans les nuages, c’est humide et de plus en plus froid. On décide de redescendre, on le regrette mais tout ce que l’on a vu avant l’arrivée des nuages en valait la peine. Nous dînons dans un abri en redescendant.

Fin de la rando 14h30. Retour au motel et préparation pour demain. On doit rendre l’auto en fin d’après-midi à notre arrivée à Auckland. Il faut qu’on se ramasse.

23 février

Grosse journée d’auto. Nous ferons 4h30 de route plus le temps d’attente pour les retards dû aux nombreux travaux. La fin de semaine prochaine, il y aura un festival de vieilles autos américaines à New Plymouth. C’est pourquoi nous en croiserons beaucoup sur la route. Nous dînons en chemin sur le bord d’une rivière.

Aujourd’hui il fait soleil à New Plymouth puis ça se couvre graduellement suivi d’une période de pluie. Tant mieux ça lavera l’auto. Même Jean-François est gêné de la remettre dans cet état de saleté, c’est pour tout dire ! Puis ça se dégage et le soleil revient.

Arrivée à Auckland au Kiwi International Hôtel à 14h30. Nous y serons pour 3 nuits. Notre logement est situé au centre-ville; ce n’est pas le grand luxe mais sa bonne situation nous ravit. Aussitôt enregistrés et les bagages montés à la chambre, nous partons rendre l’auto. Le garage est lui aussi au centre-ville près de l’hôtel. Conduire en ville est toujours plus stressant mais tout s’est bien déroulé. Elle nous a bien servi, mais il est temps de s’en séparer. Nous l’avons bien aimée. Nous aurons fait 6,500 kilomètres.

Comme nous sommes tout près du port, nous irons le longer tout en nous rendant au bureau d’information touristique. La marche y est facilitée par un grand trottoir très large au bord de l’eau. Il y a beaucoup de monde, des bars et des restos en quantité. Sur l’eau il y a beaucoup de bateaux de tous les genres. Nous verrons un pont-levis en action et un marché de poisson. Nous découvrons un endroit pour souper, un assortiment de kiosques tous à saveurs asiatiques. En plus ce n’est pas trop cher. Je prendrai du thaïlandais et Jean-François de l’indonésien, épicé à son goût (ses yeux me le confirmaient).

Au retour à l’hôtel nous voyons la tour Sky Tower, celle que l’on voit sur toutes les photos de la ville d’Auckland et de hauts édifices. Nous voyons aussi un théâtre temporaire, une réplique du Globe (le théâtre où Shakespeare a présenté ses pièces à l’origine) où l’on représente des pièces de Shakespeare. Il aurait été intéressant d’y aller mais c’est complet. Nous passons aussi par un joli petit parc près de l’hôtel.

24 février

Après avoir déjeuné dans une pâtisserie, nous partons à pied pour le zoo à un peu moins de 5 kilomètres. Ça nous fait voir la ville et nous constatons tout au long de la journée qu’il y a de nombreuses buttes, donc des côtes à monter et à redescendre.

Le zoo est bien beau, nous voulons surtout voir les animaux particuliers à la Nouvelle-Zélande. Nous assistons à un spectacle d’éléphants (pas très Néo-Zélandais ceux-là, mais toujours impressionnants). Puis nous allons voir nourrir les pingouins, surtout qu’on avait été déçu de ne pas en voir plus en nature. Nous y voyons entre autre des kiwis, un diable de Tasmanie et un panda rouge. Nous y passons plusieurs heures à apprécier ces beaux aménagements. On a même vu 2 guépards tenu en laisse par leurs gardiennes, circuler sur le terrain.

Retour par le quartier branché de Ponsonby, une rue commerciale avec restos, cafés et commerces de mode. Nous passons par le port et allons souper au même endroit qu’hier. Durant notre repas nous avons vu deux gars errer dans la salle. Dès que nous nous sommes levés de table, ils sont venus s’asseoir à notre place pour manger nos restants. Ça fait spécial de voir ça !

Nous retournons à l’hôtel par la suite repus et heureux de notre journée.

P.S. En traversant les grandes artères d’Auckland aux passages piétonniers, il y avait tellement de monde qui traversaient en tout sens, je me serais cru au Japon (même si je n’y suis jamais allée, j’ai vu des photos).

25 février

Pour notre dernières journée en Nouvelle-Zélande, le soleil brillait de tous ses feux. Notre hôtel se trouve sur la rue Queen, qui descend jusqu’à la mer. Ce matin nous avons fait ce trajet. C’est une rue importante, surtout lorsqu’on approche de la mer. Le quartier est très vivant. Nous y avons un peu magasiné surtout chez Katmandou et chez Mac Pac, des commerces de plein air.

Puis nous avons pris le bateau pour traverser la baie vers Davenport, 12 dollars aller-retour. Nous découvrons une belle banlieue d’Auckland.Nous avons marché le long de la côte, vers un ancien volcan situé sur une pointe qui domine l’entrée du port, que l’armée a longtemps occupé. Nous y visitons des restes de cette occupation. Des abris sous terre renfermant des pièces ayant contenu des réserves de munitions, des postes d’observation, des canons pouvant se descendre à l’abri des regards, et des pièces de vie rudimentaires.

Ensuite nous nous rendons marcher sur une plage de sable qui à marée basse est très large. La baie est peu profonde, l’eau est chaude et il fait bon y marcher. Puis assis sur un banc, nous prenons le temps de profiter de la beauté des lieux et de la chance que l’on a d’être ici. Nous rêvions d’avoir nos enfants et petits-enfants avec nous. Nous achèterions une maison pour les recevoir. Beaucoup d’enfants fréquentent cette plage car elle n’est pas dangereuse. Cette banlieue nous charme, les gens qui y vivent doivent s’y sentir en vacances permanentes, et c’est près de la ville et de ses avantages.

On reprend le bateau à 18h15 pour aller souper au même endroit. On mange des boîtes bento (japonais). C’est délicieux. Jean-François est fidèle à ses restaurants. Lorsqu’il aime et surtout si le prix est abordable, il veut toujours y retourner. Un gars fidèle, je ne peux surtout pas m’en plaindre.

Retour à l’hôtel pour préparer nos bagages pour demain, s’inscrire pour le vol et réserver un taxi pour l’aéroport.

 

Suite à la cinquième page…