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Canarias – Gran Canaria

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Armoiries de Gran Canaria

Du 21 au 30 janvier 2018

C’est à l’île de Gran Canaria que nous commençons (et terminerons) notre périple dans les Canaries. C’est la seconde plus étendue des îles de l’archipel avec une superficie de 1560 kilomètres carrés. Elle est, comme toutes les autres, une île volcanique. On y retrouve environ 40% de la population de l’archipel,  soit autour de 846,000 habitants. Elle est marquée d’un large sommet montagneux, d’où partent de multiples vallées profondes. 

Gran  Canaria

L’île de Gran Canaria est, avec celle de Tenerife, au centre de l’archipel, de bien des manières. Ces deux îles sont les plus grandes, les plus habitées, les plus développées. Chacune d’elles abrite l’un des deux grands centres urbains, Las Palmas et la ville de Tenerife, qui sont chacune la capitale d’une des deux provinces qui couvrent l’archipel.

Gran Canaria est un immense complexe volcanique, aujourd’hui éteint, issu de la jonction des plaques africaine et atlantique. Elle prend une forme presque circulaire, presque conique en fait, car son plus haut point (1949 mètres) se situe en plein au centre géométrique.

 

 Dimanche 21 janvier

Nous atterrissons en fin de matinée à l’heure prévue. Il fait soleil. Le temps est un peu frais. Mais c’est déjà une très belle forme d’hiver ! Nous avons une très bonne idée de notre destination, et les documents pour nous y mener. Mais, malgré de belles (et bonnes) indications, nous nous perdons à répétition, tant le marquage du réseau routier est pauvre. Mais nous arrivons quand même assez rapidement chez nos hôtes, qui nous avaient donné rendez-vous pour un barbecue dominical viandesque pour l’heure bien espagnole de 14h30.

Jana et Jaime sont charmants et très généreux. Leur maison, perchée sur le bord du ravin profond d’un barranco est très tranquille. Nous nous installons, et abordons une longue nuit d’un sommeil réparateur.

Lundi sera une journée d’organisation et d’intendance.

Mardi 23 janvier

Comme nous logeons dans un petit village dans les hauteurs, à une vingtaine de kilomètres derrière la ville de Telde, nous sommes déjà sur le chemin des sommets. C’est cette direction que nous prenons pour notre première randonnée. Celle-ci nous mène éventuellement vers le vrai sommet de l’île, le Pico de Las Nieves, le pic des neiges. L’heure de la montée dans la petite route très sinueuse (et heureusement pas achalandée du tout) est un vrai délice. Nous dépassons le dernier village, et entrons dans un paysage de landes plutôt désolées, puis dans de magnifiques pinèdes. Nous contournons des calderas magnifiques.

Nous choisissons un itinéraire circulaire pas trop long qui nous fait traverser de belles forêts ouvertes, composées de pins à énormes cocottes et de petites fougères au sol. Le marquage n’est pas toujours très évident. Gran Canaria n’est pas la spécialiste de la randonnée aux Canaries.

Nous atteignons le belvédère du sommet du Pico de la Nieves, que de nombreux touristes joignent le plus facilement du monde en véhicule. Nous y cassons notre modeste croûte. Puis, au lieu de l’itinéraire de retour proposé, qui nous aurait fait longer la route, nous élaborons un chemin différent. Ce sera une belle descente au creux d’un vallon assez profond dont le fond, chose étrange, est un sol moelleux tapissé d’aiguilles de pin, sans qu’il n’y ait la moindre trace de cours d’eau. Comme si les lois de la gravité ne s’appliquaient pas ici. Notre randonnée se termine dans un grand terrain de pique-nique bien disposé.

À notre retour vers notre base, tout le long de la descente, nous découvrons tout le long de la route de nombreux arbres chargés de fleurs blanches, alors que nous n’en avions remarqué aucun à la montée. Nous découvrons ainsi que c’est dans ces quelques dernières heures passées au sommet que les amandiers avaient fleuri. Pas mal pour un 23 janvier ! Nous apprenons plus tard qu’un festival de l’amandier en fleurs est célébré la fin de semaine suivante dans un village tout proche.

Mercredi 24 janvier

Comme nous avions convenu de ne pas faire de la randonnée tous les jours, nous restons à la maison ce jour là. La météo n’est pas extra et nous en profitons pour lire.

À mesure que la semaine avance, la météo empire. Le temps refroidit. Mais c’est surtout l’ennuagement, le vent et la pluie fréquente qui dominent le temps. À cela, s’ajoute l’évolution de la grippe de Louise et le début de celle de Jean-François.

Le matin du départ, samedi dernier, Louise avait déjà senti les premiers symptômes d’un rhume ou d’une grippe, peut-être transmise depuis Léonard (que nous n’avons pourtant pas côtoyé) via sa soeur Viviane.

Pour moi, la grippe s’installe trop bien. Toux forte et incessante. Perte d’énergie. Perte d’appétit. Respiration difficile. Les journées appellent le repos. Les nuits sont actives et sans répit. Le sommeil ne vient pas du tout, car il y a sans cesse cette toux a gérer. Trois de ces nuits, je sens le besoin de quitter le lit commun, pour m’allonger sur le divan du living; je peux y tourner et tousser sans déranger Louise; je peux même passer de très longs moments franchement assis, ce qui apaise un peu la toux.

Dans ces conditions, nous n’avons ni l’énergie ni l’envie de songer à des randonnées. La météo ne relâche toujours pas. Nous faisons bien piètre figure.

Dimanche 28 janvier

Le samedi nous faisons un petite sortie (sous la pluie évidemment) au festival de l’amandier du village voisin de Valsequillo. Spécialités alimentaires locales, chants folkloriques. L’accès direct depuis Lomo Magullo se fait par une toute petite route qui, bien que goudronnée, a toutes les allures d’un chemin médiéval adapté aux seules charrettes à bœufs. La rencontre d’un autre véhicule entraîne un savant ballet de précautions, et même obligé à reculer.

Lundi 29 janvier

En cette veille du départ vers Lanzarote, l’inconfort de la grippe est trop fort pour ne pas m’en occuper. Avec l’aide de Louise (qui me prête sa voix, en remplacement de la mienne, éteinte) je fais un appel téléphonique à mes assurances, pour autoriser une visite médicale. On m’oriente vers l’hôpital Santa Catalina de Las Palmas. J’y passe plusieurs heures au service des urgences. Radiographies pulmonaires. Prise de sang. Auscultation. Electro-cardiogramme. Tout finit avec la prescription d’un antibiotique et de deux autres médicaments.

Mardi 30 janvier

Nous nous dirigeons vers l’aéroport, pour y prendre le vol de 12h00 vers Lanzarote. 

Notre expérience des derniers jours a Gran Canaria est celle de deux malades. Pas toujours passionnant ! Mais Nous avons eu plaisir à rencontrer Jana et Jaime et à occuper la vieille petite maison ancestrale de la famille de ce dernier. Nous faisons même le projet de nous revoir tous les quatre à la fin du voyage, pendant les trois derniers jours à passer à Las Palmas.

La campagne de Gran Canaria n’est pas vraiment belle, du moins dans la portion habitée. Les villages se composent de constructions disparates, souvent pas très bien entretenues; on ne retrouve pas une unité traditionnelle de paysage. Les routes et autres aménagements sont eux aussi un peu négligés. Les villages se donnent ainsi un air de tristesse. Ce n’est que dans la nature plus vierge des sommets que le paysage reprend sa beauté.

 

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