Mon "scrapbook", tout simplement

Turquie 2012

Jeudi 27 septembre
Vendredi 28 septembre

 

Départ de Québec en auto pour se rendre à l’aéroport de Montréal. Nous voyageons avec Traditours et devons rencontrer l’accompagnateur Mario à 17h face au kiosque de Lufthansa. Nous sommes 21 à participer à ce voyage, un groupe assez homogène de gens aimant la randonnée variant entre 46 et 68 ans.
Voyage Montréal-Munich-Ankara. Arrivée à 15h10 heure locale le 28 septembre. Voyage sans pépin, l’horaire a été respecté mais l’avion reste un mal nécessaire.

Nous rencontrons notre guide local Çetin (prononcé “Tchetin”), il ressemble à Tony Conte.

Ankara est la capitale, une ville de plusieurs millions d’habitants, peu intéressante. À l’extérieur du centre ville ce sont toutes des maisons neuves à plusieurs étages car ils éliminent “les maisons construites en une nuit”.La vieille ville est plus typique mais fade. L’hôtel est confortable. On est fatigué; la nuit dans l’avion a été courte.

Samedi 29 septembre
soleil 27° C

 

Lever à 7h et départ à 8h30. Le matin voyage en bus vers le lac salé Tuz Gölü. Arrêt de 30 minutes pour marcher sur le sel durci (grandeur du lac 1,700 km²). Il fait beau et chaud, la lumière sur le lac est magnifique.

Puis nous nous rendons vers la vallée d’Ihlara. Nous dînons dans un resto au bord de la rivière Peristrema. Le resto est à ciel ouvert, il y a des oies sur la rivière et des cases individuelles flottant sur la rivière qui servent de salle au resto, original. Départ pour une randonnée le long de cette rivière au fond de la vallée d’Ihlara. Marche facile de 3 heures pour voir des églises troglodytes. Il y en a partout et nous visitons aussi trois églises datant de ± 1,100 ans. Belle excursion.

Le clou de cette journée, c’est l’hôtel. Une ancienne maison grecque bâtie il y a 200 ans, dans la ville de Güzelyurt. On entre dans une magnifique cour intérieure et il y a des chambres tout autour, c’est comme un château. Pour se rendre à notre chambre nous devons sortir de l’enceinte, nous faisons le tour par l’extérieur et nous entrons dans une “caverne” Sur le moment nous sommes surpris car c’est petit, frais et noir. Nous croyons que c’est une ancienne cave-à-vin ou un caveau. Dans la chambre il n’y a que la place pour le lit et une seule petite table de nuit. Il y a sur le lit un couvre-lit en satin rouge.

Dimanche 30 septembre
soleil 40° C

 

Nous avons bien dormi dans la grotte, c’était frais et noir, finalement nous l’avons bien aimé notre caverne. Au lever nous découvrons un paysage de montagne embelli par le soleil et tout à coup des chèvres arrivent de la vallée et passent à la porte de notre chambre suivi d’un jeune garçon. Magique!!!

Départ en bus, nous faisons un court arrêt à un lac de cratère nommé Acigöl. Puis nous nous dirigeons vers Derinkuyu afin de visiter une ville souterraine bâtie il y a 4,000 ans afin de se protéger des attaques de tout genre. Il ne faut pas être claustrophobe pour visiter cette ville, elle a 8 étages sous la terre mais nous nous sommes rendus seulement au quatrième sous-sol . À un endroit il faut utiliser un long escalier dans un boyau très étroit ne permettant pas de rencontrer quelqu’un d’autre. Une fois en bas il a fallu attendre plusieurs minutes afin de pouvoir remonter car il y avait du monde qui descendait toujours. Certains ont essayé de monter mais ils ont dû redescendre car les gens qui descendaient était trop nombreux. L’escalier était tellement long qu’il a fallu crier aux gens d’en haut d’attendre un peu car la foule en bas était considérable. Plusieurs d’entre nous ont eu le temps de penser que si un feu électrique par exemple se déclarait ça ne serait pas beau.

Puis dîner à Ürgüp chez une famille dans leur cour intérieure. Nous avons très bien mangé même si nous mangions sur des tables basses assis sur des petits bancs. Ensuite visite d’une bijouterie de ” turquoise “, peu intéressant. De là nous partons marcher dans la vallée des pigeons, puis la vallée blanche (Akvadi). Très très beau, des montagnes avec des trous pour les pigeons et des formations lunaires. Fin de la randonnée à 18h, nous sommes poussiéreux, la douche sera bonne. La Cappadoce est une région sèche, donc peu d’arbre, ce qui offre une vue imprenable et le sol est plutôt sablonneux. Coucher à Göreme pour 3 nuits, hôtel de luxe, la plus belle chambre que nous aurons du voyage.

Lundi 1er octobre
variable 30° C

 

Après déjeuner nous partons en bus pour une marche dans la vallée de Zeminderisi. Encore aujourd’hui ce que nous voyons c’est un paysage lunaire que nous traversons au fond de la vallée. Nous traversons plusieurs arches calcaires, nous voyons des flèches et des montagnes remplies de troglodytes. L’excursion se termine dans la vallée d’Ask Vadisi, reconnue pour ses formations de forme phalliques. Ça fait rêver les filles mais les gars tout à coup n’ont pas grand chose à dire…

Dîner chez l’habitant dont la maison est construite dans le rocher, à Ortalisar. En pm marche à nouveau, dans la vallée de Zindanönü, cette fois encore des vues superbes, même genre que ce matin. Comme la montagne est friable, le sol est sablonneux, il faut être prudent lors des montées mais surtout lors des descentes car c’est glissant. Nous revenons à pied à l’hôtel. Il est seulement 16h, youpi nous avons un peu de temps libre. Souper à l’hôtel puis nous nous rendons voir un spectacle de danse. Danse traditionnelle et danse du ventre. Salle de spectacle intéressante, faite en cercle avec 5 estrades en palier, distincte les unes des autres. Avoir su nous n’aurions pas souper, il y avait de la bouffe (style buffet) en quantité et de l’alcool à volonté. Belle soirée.

Lors de nos randonnées dans les vallées, Jean-François se croit dans les jardins d’Éden car au fond des vallées on trouve des raisins (bleus, verts, rouges), des prunes, des pommes, des coings, des amandes, des pistaches, des fruits oranges un peu surettes et tout ça mûrs à points et bons à manger. Comme il a toujours faim, il en est ravi.

Mardi 2 octobre
soleil 32° C

 

Nous partons ce matin en bus, mais pour seulement un ou deux kilomètres. La randonnée offre des paysages différents car nous longeons plutôt le haut des vallées. Nous visitons le village troglodytes de Çavucin qui est sur le haut du village du même nom. Tout est toujours aussi beau. Nous traversons ce village pour reprendre notre marche vers la vallée rose. La couleur prédominante est le rose au lieu du blanc habituel. Nous avons dîner vers la fin de la randonnée dans un resto sur notre route. C’était sur une terrasse, sur des tables basses avec des petits bancs. Repas délicieux. Il y a toujours de la soupe. La marche aujourd’hui a été plus difficile car elle se faisait sous le soleil alors que les autres étaient sous un couvert forestier dans le fond des vallées. Après dîner visite d’une chapelle près du resto, puis une petite marche pour rejoindre le bus. Retour à l’hôtel afin de prendre une bonne douche car la poussière est omniprésente dans les sentiers.

En fin d’après-midi, une visite dans un magasin de tapis est à l’horaire. Nous y allons sans aucune intention d’acheter. Mais surprise Jean-François a investi dans deux superbes tapis de Turquie. Ils sont dans les tons de verts, un en laine sur trame de coton et un en coton sur trame de soie. Le plus foncé, celui en laine est un Hereke, réputé et résistant ±100 ans. Souper à l’hôtel et coucher tôt car on se lève à  heures en prévision d’un vol à 6 heures vers Istanbul et Dalaman.

Mercredi 3 octobre
soleil 33° C

 

Comme prévu lever à 3h, c’est difficile et je m’en ressentirai toute la journée. Deux vols prévus de Kayseri vers Istanbul d’abord, puis vers Dalaman. Nous avons pu bénéficier de 3 déjeuners, un à l’hôtel et un dans chacun des avions, quelle chance… En route Jean-François pense, d’après la signalisation routière, que l’aéroport de Kayseri se situe dans le quartier de Havalimani. À Istanbul, même chose, l’aéroport se situe aussi à Havalimani. Il se dit qu’il se peut qu’il y ait deux quartiers du même nom dans deux régions différentes. Probablement que Havalimani est quelqu’un de populaire en Turquie. Cependant en arrivant à Dalaman, il lit sur l’édifice de ce petit aéroport “Airport-Dalaman-Havalimani”. Il comprend enfin que havalimani veut simplement dire aéroport en turc. On en a bien ri tout au long du voyage.

Nous nous retrouvons donc au bord de la Méditerranée, dans un climat tropical. Végétation luxuriante, fleurs, palmiers et mer. Nous prenons le bus vers Caunos, puis un bateau qui nous arrête manger dans un resto sur le bord du canal qui mène vers la mer. C’est plein de roseaux le long de ce canal. En repartant nous verrons des tombeaux creusés dans le rocher. Nous débarquons un peu plus loin pour visiter une ancienne ville romaine avec son hammam, son théâtre et son église. Puis nous grimpons le pic rocheux qui surplombe la ville, il se nomme l’acropole. La montée est difficile, il fait chaud et je suis fatiguée. Par contre la vue d’en haut est magnifique, nous voyons les canaux multiples qui se rendent à la mer, les montagnes environnantes, la vieille ville et toute la région. Nous retrouvons le bateau mais au lieu d’aller se baigner à la mer comme c’était prévu le groupe décide que la journée a été assez longue. Donc retour à Caunos puis bus vers l’hôtel à Fethiye qui est une petite ville sur le bord de la mer.

Déception notre chambre est situé derrière, nous n’avons pas de vue sur la mer et elle est toute petite. Je débute tout de même ma douche pour me permettre de reprendre du poil de la bête. Malheureusement le renvoi d’eau était bouché et lorsque je m’en suis aperçu l’eau envahissait la salle de bain et ressortait même dans le corridor de la chambre. Donc arrêt de la douche en plein milieu, appel à la réception, une femme de chambre est rapidement venue régler le problème et j’ai pu terminer ma douche. Ce n’était rien pour me redonner mon entrain. Au souper nous faisons part de notre déception à Mario, notre accompagnateur, qui suggère de changer de chambre avec nous. Lui il a une vue partielle sur la mer mais pas de porte patio comme tous les autres. Je refuse car la tâche de changer de chambre est trop lourde pour ce soir. Souper sur la terrasse extérieure de l’hôtel, nous voyons la mer. Après souper marche sur le quai pour voir les bateaux, la mer et me calmer.

Jeudi 4 octobre
soleil 33° C

 

Après une bonne nuit de sommeil, la vie est plus belle. Par contre le lit que nous occupions était deux lits simples collés ensemble et les couvertures étaient trop petites Nous nous en plaignons à Mario qui dit s’en occuper. Il nous revient un peu plus tard et nous changerons de chambre avec Çetin qui a un vrai lit double et un vue partielle sur la mer. Et oh surprise au retour de notre randonnée nos bagages avaient changé de chambre de façon parfaite, malgré que nous n’avions rien ramassé. Donc départ à 9 heures en bus vers Faralya, nous grimpons la montagne qui borde la mer. Une grosse montagne où nous croyons être au bout du monde mais nous rencontrons à l’occasion des gens, des ruches en abondance et quelques villages. Il y a aussi des sources d’eau, celui qui les a reconstruites(car elles existaient depuis fort longtemps) a demandé aux passants qui les utilisent de prier pour lui afin qu’il aille au paradis. Nous avons pique-niqué le long du sentier. Les paysages sont encore une fois superbes. Nous avons marché ±12km pour moi c’était une bonne randonnée et Jean-François a dit que pour lui c’était une randonnée de difficulté moyenne et par après il a dit que ça avait été sa plus belle randonnée. La marche était situé sur un sentier connu, le “Lycian Way”. Il longe la côte méditerranée sur 509 kilomètres en Turquie. Ünal, un ami turc de Jean-François lui en avait déjà parlé. Jean-François a tellement adoré qu’il projette faire tout le sentier avec son ami Mario. Fin de la marche 15h30 puis baignade à la mer pour ceux qui le désiraient. Retour à l’hôtel à Fethiye, lavage, douche, souper et dodo.

Vendredi 5 octobre
soleil nuage et un peu de pluie

 

Aujourd’hui journée de repos. Départ de Fethiye en bateau vers la crique d’Agalimani où nous nous sommes baignés. Ça nous a pris deux heures pour s’y rendre, le soleil est de la partie, c’est merveilleux. Dîner sur le bateau puis départ dans la montagne. Premier arrêt aux ruines de Lydae, datant de 300 à 400 ans avant Jésus Christ. Deuxième arrêt c’est chez un habitant producteur de miel. Il nous reçoit chaleureusement, nous nous asseyons dans un petit pavillon extérieur où se trouvent des tapis et des coussins. Comme la coutume le veut nous enlevons nos souliers pour y entrer. Ils nous servent des morceaux de pain (qu’ils font eux mêmes) dans une corbeille, et un plat de miel. Nous trempons le pain dans le miel. C’est délicieux. Il y a aussi des plats d’olives. Ensuite on nous sert une tisane à la sauge. L’endroit se trouve au milieu de nulle part, 3 maisons dans toute la vallée. Ils ont une fille de 9 ans mais durant l’année scolaire elle doit demeurer chez ses grands-parents à Dalaman 10 kilomètres plus loin ( une bonne partie doit se faire à pied car il n’y a pas de route). Puis retour au bateau et nous rendons dans une crique pour nous baigner, le ciel se couvre à ce moment là et il y a des éclairs au loin. L’eau à cet endroit est bleu encre mais l’eau est claire car on voit très bien nos pieds. Retour à Fethiye. Durant le trajet nous voyons beaucoup de petits poissons volants.

Samedi 6 octobre
soleil nuage et un peu de pluie

 

Départ de Fethiye en bus pour le village de Kayaköy, abandonné en 1923 par les Grecs qui l’habitaient, car la Turquie et la Grèce ont alors échangé des millions de leurs citoyens qui vivaient paisiblement depuis des générations sur le territoire de l’autre état. Comme il n’y avait que des Grecs dans ce village, il a été abandonné. Village à flanc de colline afin de laisser les terres cultivables (du fond de la vallée) libres. Le paysage est beau. C’est impressionnant de voir toutes ces maisons laissées à l’abandon. Notre accompagnateur, Mario, nous offre à chacun une crêpe au sucre et lime qu’une dame cuisine pour les touristes au pied du site historique, très bon.

Deuxième étape, nous nous déplaçons vers Minare où nous dînons chez l’habitant. Après le repas délicieux, le maître de la maison nous conduit au site archéologique de Pinara, dans la remorque de son tracteur où nous nous empilons. La montée, de plus de 2 kilomètres sur une route de terre en lacet. Nous nous sommes fait brasser, et nous avons bien ri. Pinara est une des six grandes villes de l’époque lycienne. Les vestiges dispersés sur les trois collines qui entourent deux vallées, ne sont accessible qu’à pied. On y trouve de nombreux tombeaux dont ceux en forme de bateau renversé. Nous avons aussi pu voir les ruines d’un bordel où il y avait des colonnes en forme de cœur et une sculpture d’un pénis et ses testicules sur la roche à l’entrée. Comme il était de taille assez impressionnante, quelques gars ont pu rêver en se faisant photographier… Végétation luxuriante et paysages de montagnes magnifiques.

Vers 16 heures le ciel se couvre lentement, nous nous dirigeons vers Uçagiz là où un bateau nous attend pour notre nuit à la belle étoile. En fait il y a deux bateaux car nous ne pouvons dormir que 12 sur un bateau. Donc le groupe est divisé en deux, nous sommes avec Çetin. Il fait encore soleil lorsque nous arrivons, et les capitaines nous mènent dans une crique pour se baigner. Sur notre bateau il y a le capitaine, son épouse et leur petite fille de 2 ans, qui est mignonne à croquer; nous nous en ferons une amie.

Souper à bord du bateau puis la musique, la danse et le chant commencent. Il y aussi le vent qui se lève, il fait déjà noir. Subitement le capitaine ferme la musique, enlève les toiles extérieures là où on devait coucher et il lève l’ancre pour se diriger dans la noirceur totale vers le fond d’une baie plus à l’abri du vent. Son épouse l’aide à s’orienter. Jean-François s’occupera de la petite fille, qui a été très sage durant l’opération. La fête était terminé, il venait de commencer à pleuvoir. Ils nous ont installé à l’intérieur, descendu les toiles de plastique tout autour et installé les matelas sur le plancher. Il y avait aussi des couvertures et des oreillers, nous étions collés les uns sur les autres mais c’était bien. Il n’y avait plus qu’à se coucher et dormir. Nous avions perdu de vue l’autre bateau. La pluie a été de courte durée et le ciel s’est dégagé. Cependant tout était mouillé à l’extérieur. Dommage pour la nuit à la belle étoile que nous devions passer. Mais nous avons très bien dormi. Parfois lorsque je m’éveillais quelques minutes durant la nuit je pouvais apercevoir les étoiles à travers les toiles de plastique.

Dimanche 7 octobre
soleil nuage et un peu de pluie

 

Ce matin au lever, le ciel est bleu, aucun nuage à l’horizon. Déjeuner à bord du bateau, puis nous nous rendons à l’ancienne ville de Aparlaé pour y visiter surtout des ruines de tombes. Il fait chaud, on a sué car il y a toujours des montagnes à gravir. Au bord de la mer, il y a des montagnes et plusieurs îles dans la baie de Kekova, où nous sommes.

Après la visite, nous retournons au bateau et nous jetons l’ancre dans une autre baie pour nous baigner avant de dîner. L’eau est bonne, et tellement salée que je flotte toute seule sans bouger. Nous repartons longer l’île Apollania afin de voir un village qui a été englouti par un tremblement de terre. Avant cette île était reliée à la terre mais maintenant une grande partie de la ville a été engloutie et le reste a été abandonné. On peut voir sur les rives au bord de l’eau les restes des maisons mais dans l’eau on ne voyait pas aussi bien que je l’avais imaginé. L’île appartient à l’armée, on ne peut pas s’y arrêter.

On peut voir aussi l’île où saint Nicolas (l’ancêtre du Père Noël) a vécu. Lorsque j’étais petite nous allions voir saint Nicolas au “Syndicat de Québec” et nous allions à la “Compagnie Paquet” où logeait le Père Noël (nous pouvions aussi faire un tour de train dans le village du Père Noël). Je préférais le Père Noël pour cette raison.

Revenons au voyage, nous visitons un peu plus loin le village de Kaleköy situé sur une île montagneuse. Nous grimpons donc jusqu’au château médiéval situé au sommet de l’île. Très belle vue d’en haut sur la baie de Kekova et toutes ses îles. C’est là qu’on peut apercevoir un tombeau en forme de bateau renversé dans l’eau au pied du village. Encore un arrêt pour nous baigner, puis le bateau nous ramène à Uçagiz en fin d’après-midi.

Le temps commence à se couvrir comme la veille, mais il y a 2 heures de bus à faire jusqu’à Çirali, ce qui ne nous dérange pas. Nous soupons à l’hôtel. Par la suite nous nous rendons au site de Chimaera où il y a des émanations de gaz de méthane sortant de la terre, qui s’enflamment. Ce phénomène est documenté depuis au moins 4,000 ans et il y a une légende qui s’y rattache, (la légende de Chimère). Naturellement il faut monter la montagne à l’obscurité sur plus d’un kilomètre, à la seule lumière de nos lampes frontales. Arrivés en haut le spectacle est impressionnant. Des flammes jaillissent du sol à plusieurs endroits différents. Nous nous regroupons autour d’une de ces flammes, comme autour d’un feu de camp. Et là, surprise ! Les membres du groupe se mettent à chanter “Bon anniversaire”. C’était pour moi, car nous étions la veille de mon anniversaire. L’occasion était trop belle ils ont décidé de me fêter ce soir plutôt que le lendemain. J’étais heureuse, mais en même temps mal à l’aise. Nous avons bu du vin. Çetin a chanté, Le ciel était étoilé. Et j’ai reçu une carte de souhaits de Traditours, accompagnée d’un collier et d’un petit miroir de sac à main, tous deux des pièces d’artisanat turc. Retour à l’hôtel à 23h30, heureuse mais fatiguée.

Lundi 8 octobre
soleil

 

Bonne fête Louise !

Ce matin départ vers Termessos (±2h de bus). Nous avons grimpé avec le bus sur une route en lacets, puis ce fût à notre tour de grimper à pied, mais l’effort en valait la peine. Entouré de hautes montagnes, nous avons découvert des ruines pisidiennes très bien conservées. Un théâtre qui est de toute beauté. On pouvait facilement imaginer la ville. J’aurais volontiers passé plus de temps sur ce site tellement c’est beau. Il est déjà 13h30: il faut penser à aller dîner.

Nous dînons à Antalya dans la cour d’un hôtel où il y a plusieurs arbres fruitiers, des clémentines et des oranges surtout. C’est la ville des oranges. Il y avait même au moment où nous y étions un festival international de cinéma dont le trophée est une dame dorée tenant une orange dans ses mains. Nous en avons vu des représentations d’une grandeur imposante partout dans la ville. Face au restaurant j’aperçois de beaux sacs à main en kilim et Jean-François veut m’en offrir un pour mon anniversaire. Le tapis (kilim) qui sert à fabriquer ces sacs à main est du vrai kilim (tapis tissé) recyclé, combiné à du cuir neuf. Très beau sac à main, merci beaucoup Jean-François. Puis visite de la vieille ville d’Antalya; c’est bien mais sans plus. Il reste une visite à un entrepôt de cuir. Les vendeurs sont très insistants, ils sont vraiment fatiguants  Heureusement, comme dans toutes les visites de ce genre, il y a du vin et du raki (cet alcool au goût de réglisse). Arrivée à l’hôtel à 19h15 et souper à 20h30, il ne reste plus qu’à se coucher par la suite. Nos journées sont toujours bien remplies.

Mardi 9 octobre
soleil, chaud le jour frais le soir

 

Lever tôt ce matin à 6h30, car nous avons un avion à prendre à 9h20. Arrivée à Istanbul à 10h30. Mais le temps de prendre le bus, à travers le trafic de cette ville de 14 millions d’habitants, nous arrivons à l’hôtel vers midi. Comme il est situé au centre ville, les visites se feront donc à pied, les deux jours où nous serons à Istanbul.

Première visite l’Hippodrome, maintenant devenu une grande place publique. Jean-François y achète un drapeau turc pour son buffet du mois d’août prochain. Arrêt pour dîner. Puis c’est la Mosquée Bleue, où il faut se déguiser (foulard, jupe plus longue, chaussures enlevées) pour y entrer. Ensuite l’église-mosquée de Sainte Sophie, car ces deux sites sont près l’un de l’autre. Tout est grandiose, propre et beau. Il y a beaucoup de monde partout, des autos, des mobylettes et le tramway. C’est bruyant, car nous sommes vraiment dans une grande ville. Çetin se promène avec une baguette terminée par un petit “pompon” vert fluorescent pour ne pas qu’on le perde de vue, et nous le suivons comme de bons petits canards.

En fin d’après-midi nous nous rendons dans un hammam (c’est un bain de vapeur turc), construit en 1584. C’est toute une expérience. D’abord on entre dans un immeuble et là les hommes sont d’un côté et les femmes de l’autre. On donne aux femmes une petite culotte, un gant exfoliant et une serviette. Ensuite on se rend au vestiaire puis on entre dans une grande pièce chaude et humide comme un sauna. Au centre de la pièce il y a une grande pierre de marbre, nous pouvons être 8 femmes étendues tout autour de la pierre. Nous nous asseyons au centre de la pierre pour attendre notre tour. C’est parfait car ça nous permet de voir ce qui se fait. Le plafond est une voûte percée de petits ronds et d’autres en forme d’étoiles,la lumière peut pénétrer, on croirait voir le ciel. Puis viens mon tour, je me couche sur une serviette sur le marbre. La laveuse me verse de l’eau chaude sur le corps puis me lave avec le gant. Ensuite elle m’enduit de bulles de savon et me masse, tout en lavant le corps. Je passe ensuite dans une autre petite pièce adjacente, je m’assois au pied d’une fontaine et elle me lave les cheveux, elle les rince ensuite à grandes assiettées d’eau. Elle me conduit ensuite au Jacuzzi pour une période de repos. J’ai surtout aimé les bulles de savon sur mon corps et le massage des pieds, le tout était cependant un peu court. Le savon est un savon “du pays” sans parfum mais avec une bonne odeur. J’ai la peau très douce par la suite. C’est tout, on se rhabille et on rejoint les gars dans l’entrée. Souper à l’hôtel et dodo, ça dort bien.

Mercredi 10 octobre
soleil, chaud le jour frais le soir

 

Il fait beau mais comme nous sommes plus au nord, c’est plus frais le matin et le soir. Ce matin visite du palais Topkapi. C’est là que vivaient les sultans pendant plus de 400 ans. Il y a trois palais intégrés l’un dans l’autre. Le premier, qui était accessible par les notables de la place, est un beau et grand parc de verdure. Puis on entre dans la partie où vivait le sultan et sa cour. C’est dans cette partie que l’on visite entre autres des objets d’arts pleins de pierres précieuses, des vêtements de cérémonie et de guerre ainsi que des armes. Le dernier sultan ayant laissé derrière lui ces objets de valeurs, nous pouvons aujourd’hui les voir. Le dernier palais est celui du harem. Les eunuques, les filles et les femmes au service du sultan s’y retrouvaient et ne pouvaient pas en sortir. Plus le sultan les appréciait, plus elles avaient de privilèges. Tout dans ces palais démontrait la richesse des lieux. Nous y avons passé l’avant-midi et nous ne nous sommes pas ennuyé un instant.

Dîner à la gare terminale de l’Orient Express (le célèbre train), encore une fois nous avons bien mangé, la nourriture ici est excellente.

Après dîner visite de la Citerne-Basilique, qui existe depuis 1,500 ans et est en bon état. Il y a des colonnes de pierre (336 en tout) qui tiennent des dômes, c’est très grand. Ils ont laissé un peu d’eau au fond, car ça ne sert plus, et il y a des carpes qui y nagent. Nous avons vu sur deux colonnes des méduses, car ces colonnes ont été récupérées un peu partout sur le territoire romain pour construire cette citerne.

Ensuite visite du Grand Bazar, qui nous a surpris par sa luminosité et sa propreté. En fait nous croyions voir des marchands derrière une table vendant leurs articles mais en fait c’était des boutiques.

A ce moment là on nous a laissé libre et nous revenions à l’hôtel par nos propres moyens, pour le souper d’adieu prévu à 20h. Quel plaisir de se promener seul dans la ville, à marcher à notre rythme et pouvoir regarder ce que l’on voulait, le temps que l’on voulait.

Souper dans un resto situé sous le pont de Galata situé à l’embouchure de la Corne d’Or. Vue magnifique sur Istanbul, côté européen et côté asiatique. Vue sur le Bosphore et ses nombreux bateaux. Le souper a encore été une fois succulent, du poisson en quantité.

Arrivée à l’hôtel, suivi d’une petite rencontre pour se féliciter mutuellement…Il faut ce qu’il faut.

Jeudi 11 octobre
nuageux

 

Le départ de l’hôtel est à 10h. Comme la rue de l’hôtel est inaccessible en bus, nous nous déplaçons avec nos valises à deux coins de rue, mais le bus n’arrive pas. Çetin rejoint le chauffeur avec son cellulaire, nous nous déplacerons trois fois avant de trouver le bus 30 minutes plus tard. Les vols et les horaires ont été respectés, tout s’est bien déroulé.

Nous avons fait Istanbul-Munich-Montréal et nous sommes arrivé à 18h10 heure locale, pour nous il est 01h10. De nouvelles machines électroniques nous facilitent l’entrée au pays, pas besoin de voir le douanier. Départ à 19h15 pour Québec. Notre auto était à sa place et intacte. Nous roulons prudemment. Arrivée à la maison à 22h. La fatigue est là. On se couche en arrivant. Qu’il fait bon retrouver son lit.