Mon "scrapbook", tout simplement

2014 Mexique

Louise et moi avons passé le mois de février 2014 dans la région des villes coloniales du centre du Mexique. Voici le journal de Louise et ses photos.


Voyage au Mexique

du 30 janvier au 25 février 2014

En partant je mettrai quelque chose au clair. La température a été parfaite. Toujours du beau soleil et des températures plus chaudes que la normale, autour de 24ºC le jour et pas une seule goutte de pluie.

Jeudi 30 janvier

Nous partons de Québec à 06h25 par un temps froid mais c’est raisonnable; le ciel est clair. Nous ferons Québec – Toronto – Houston – Querétaro. Journée à passer dans les aéroports, c’est ce qu’il faut lorsqu’on voyage. L’arrivée est prévue pour 20h35. Départ de Toronto à 14h30 au lieu de 14h et de forts vents ralentissent le vol. Donc arrivée à 17h (heure locale). L’embarquement pour Querétaro s’est fait à l’heure mais rapidement il y a eu conciliabule entre les agents de bord. Le départ devait se faire à 18h20 mais nous sommes finalement partis à 20h. On nous a enfin dit pourquoi cette attente, une dame était malade et elle risquait de contaminer tout le monde. Après la visite de plusieurs personnes, elle est finalement sortie mais il a fallu sortir tous les bagages pour trouver les siens, faire le recomptage et tout remettre dans la soute à bagage. Puis attendre l’équipe de nettoyage pour désinfecter la toilette. Longue journée d’attente… Arrivée à Querétaro plus tard que prévu ±22h15: mais passage très facile pour les douanes et le taxi jusqu’au centre-ville à l’hôtel San Xavier. Bel hôtel dans un édifice historique: Parfait.
P.S. La crèche et les décorations de Noël sont encore en place…

Vendredi 31 janvier

Première journée de découvertes. L’hôtel est encore plus beau que ce que nous avions vu hier soir, il y a une piscine chauffée, et un spa sur une jolie terrasse sur le toit de l’hôtel. Le déjeuner nous a été servi sur le bord de la piscine et c’était copieux et délicieux.

Nous partons à la découverte de la ville qui est charmante avec ses parcs et ses vieux édifices. C’est propre et les gens sont accueillants. Nous avons visité le marché, c’est toujours impressionnant. Jean-François y reviendra sûrement pour un repas car ce n’était pas l’heure. Il n’a cependant pas pu résister à l’achat de fromage. Je me sens à plusieurs points de vue en Argentine mais disons en Amérique Latine. Quand on circule dans les rues ça semble pauvre et sans intérêt mais nous avons découvert que la beauté c’est dans les cours intérieures des immeubles qu’elle se trouve. Après l’achat de billets de bus pour Morelia où nous irons demain, nous revenons faire la farniente à l’hôtel. La vie de retraité, c’est dur. C’est beaucoup plus chaud que je l’imaginais, 26ºC alors que la moyenne est de 18ºC. Ciel bleu, le soleil est au rendez-vous. Marche dans la ville, visite de plusieurs vieilles églises. Il y a beaucoup de gens en ville et le soir des spectacles dans les parcs. Souper chez “Marie la bicyclette” (Maria y su Bici), nous sommes un peu déçu. Le vin est cher et difficile à trouver. Nous nous rabattrons sur la bière qui est excellente et beaucoup plus abordable.

Samedi 01 février

Ce matin après un bon déjeuner nous partons vers Morelia en bus à 11h45. Arrivée 14h30.

L’hôtel Casino est au centre ville face à la cathédrale. Ça m’impressionne de beauté. Nous sommes au 1er balcon de la cour intérieure. Visite de la vieille ville qui possède de très belles maisons et beaucoup de vieilles églises. En particulier la cathédrale, de jour comme de soir. Il y a aussi l’aqueduc qui est beau à voir.

Dans une des églises nous croyions qu’il y avait un mariage mais c’était bizarre car la fille avait une magnifique robe rouge, comme une robe de mariée. Encore plus bizarre elle était seule devant, pas de marié auprès d’elle. Un peu plus loin près de l’aqueduc dans un parc nous voyons d’autres filles avec des robes de mariée, rouge surtout, mais aussi bleues ou roses. Cette fois 6 jeunes hommes en habit et cravate couleur de la robe de la fille accompagnent chacune. Jean-François s’est informé auprès d’une dame assise sur un banc du parc et nous avons enfin compris. C’est une fête traditionnelle qui souligne le passage de la fille à l’âge adulte à 15 ans. Ils fêtent ça en grand.

Souper gastronomique pour nous au restaurant de l’hôtel, nous y faisons de belles découvertes. Après souper j’ai vu un feu d’artifice fait dans les parcs près de la cathédrale et celle-ci est toute éclairée, très beau. Nous ne le savions pas mais c’est la fête au Mexique 3 jours (les 1, 2 et 3 février) pour souligner l’indépendance. Alors c’est plein de monde en ville et dans les parcs il y a plusieurs artistes de rue. Nous constatons que les enfants et surtout les bébés sont de la fête et ils sont portés dans les bras de leurs parents. Peu de gens fument mais fréquemment nous voyons des gens avec un masque sur la bouche… Malheureusement un party sur la terrasse de l’hôtel d’à côté nous a cassé les oreilles jusqu’à 3h du matin.

Dimanche 02 février

Le but de la journée est de nous rendre le plus près possible du parc naturel où on peut observer les papillons Monarque. Donc départ de Morelia à 10h30 jusqu’à Zitacuaro et de Zitacuaro jusqu’à Angangueo. Arrivée à 15h. Nous avons quitté la ville pour la campagne et la montagne. D’un paysage aride nous atteignons un paysage de grands arbres. Demain nous irons voir les papillons, j’ai hâte. Le voyage en bus de Zitacuaro à Angangueo est assez long, car c’est un bus de troisième classe, il arrête fréquemment pour prendre ou laisser des gens. Le bus est plein au départ et nous devons nous trouver une place chacun de notre côté avec nos bagages…

Arrivée à Angangueo notre hôtelier est absent. Un passant nous remarque et lui téléphone sur son cellulaire. Angangueo est un petit village(une longue rue principale en côte) tout le monde se connaît. Il arrive peu de temps après. Nous sommes dans l’état du Michoacán, réputé pour sa violence et sa non sécurité, ça me fait peur au début mais nous ne nous sommes jamais senti en danger.

Nous allons faire une marche jusqu’au haut du village car l’hôtel Plaza Don Gabino se situe à l’entrée du village donc en bas. Nous nous rendons compte que plusieurs personnes portent des poupées habillées en Jésus. Un peu plus loin nous en voyons des centaines. Les gens attendent le curé pour des prières, une bénédiction et une procession jusqu’à une autre église plus loin. Nous ne pouvons pas lier cet événement à nos connaissances religieuses!

Souper tôt et coucher tôt car la fatigue de la nuit dernière se fait sentir. Au souper le plat remarquable est un piment farci servi au restaurant de l’hôtel un peu plus loin, le nôtre n’offrant pas le souper ce soir là pour cause de mortalité dans la famille. La chambre est froide 15ºC (nous sommes à la campagne c’est plus froid) mais nous avons des couvertures en masse et nous avons bien dormi malgré que les couvertures se sont toutes retrouvées de mon côté. Il paraîtrait que j’ai tiré dessus toute la nuit…

Lundi 03 février

Après un déjeuner à l’hôtel (de justesse car n’oublions pas qu’ils sont en deuil et c’est sérieux, ils n’ont pas offert le souper hier soir et ne voulaient pas offrir le déjeuner non plus), nous partons en taxi (400pesos ±40 dollars) vers l’entrée du parc naturel où se trouvent les papillons Monarque. C’est en montagne et ça monte nous atteignons 3000 mètres à l’entrée du parc et 3400 où vivent les papillons. C’est bien aménagé, il y a des marches sur environ la moitié du sentier. Nous sommes accompagnés d’un guide juste pour nous deux, c’est obligatoire… Arrivé en haut c’est merveilleux, il y a des tonnes de papillons partout. Les branches des arbres ploient sous le poids des papillons qui pèsent environ ½ gramme chacun. Il y en a aussi qui volent et d’autres par terre. Il faut faire attention de ne pas les écraser. La nuit il fait froid et ils restent sur les arbres Nous arrivons vers 11h en haut et ils commencent à voler un peu partout car ils se réchauffent avec le soleil. À midi lorsque nous repartons il y en a de plus en plus. L’heure de pointe est paraît-il vers 13h. Nous sommes restés en haut environ une heure et j’y serais restée plus longtemps mais n’oublions pas que nous avions un guide avec nous et ça devenait gênant de le faire attendre plus longtemps. Les papillons reviennent hiverner ici chaque année, ils occupent seulement 4 hectares de cette forêt. Ils migrent d’aussi loin que l’Amérique du Nord entre autre le Québec. Au printemps ce n’est pas eux qui reviennent mais leurs deuxième ou troisième générations de descendants. Au sortir de leur hibernation ils s’alimentent un peu et pondent leurs œufs puis meurent.

À la sortie du parc, il y a des “restos” c’est à dire des cabanes en bois et tôle que j’appellerai des bouis-bouis. Jean-François est aux anges il adore manger dans ces bouis-bouis. Il a mangé un tacos à la viande et un autre contenant des huitlacoche (des champignons qui déforment les grains de maïs qui deviennent noirs, c’est un mets recherché). Moi j’ai pris un mole au poulet. Il y avait aussi ce genre de cabane qui vendait des articles d’artisanat. J’ai acheté un panier avec couvercle fait avec de longues aiguilles de pin cousues. La jeune fille en fabriquait un devant nous, quel travaille de patience et ça sent très bon dans le panier. J’ai aussi pris des papillons aimantés pour les petits-enfants.
Nous sommes redescendu à l’hôtel à 14h, enchantés de notre journée. Fin de journée calme, lecture, douche souper en ville et coucher tôt 20h.

Mardi 04 février

Journée de transport, il avait fallu faire un détour pour aller voir les papillons. En fait depuis samedi lorsque nous avons quitté Querétaro, le but était d’aller voir les papillons. Donc aujourd’hui nous revenons sur nos pas afin de faire le circuit prévu. Départ de Angangueo à 8h vers Hidalgo puis Morelia et San Miguel de Allende. Après plusieurs arrêts ici et là et même un taxi à Hidalgo car le bus ne se rendait pas à la gare, nous sommes arrivés à 18h. Journée fatigante malgré tout. Nous remarquons depuis notre arrivée beaucoup de gens aveugles. Pourquoi?

L’hôtel Del Portal est sur la place principale. Encore une fois un bel édifice rénové et bien situé. Jean-François a fait un travail de recherche exemplaire pour nous trouver des hôtels aux centre des villes car nous voulions visiter à pied sans devoir se déplacer par un moyen ou un autre pour se rendre au centre-ville. San Miguel est une ville touristique qui accueille surtout des Américains, et il y en a effectivement beaucoup. Nous marchons un peu dans la ville puis souper et coucher à 21h30.

Mercredi 05 février

Lever un peu plus tard, nous récupérons de notre journée d’hier. En sortant de l’hôtel sur la place publique nous assistons à un hommage à la constitution Mexicaine. Il y avait des enfants d’écoles différentes avec bannières et drapeaux. Ils entouraient des notables qui étaient sur le kiosque. Des garçons d’une autre école jouaient tambours et trompettes. C’était très officiel et émouvant, avec quelque chose de la discipline militaire. On ne voit pas ça au Québec.

Puis sur cette même place nous allons déjeuner. Je prends souvent depuis mon arrivée au Mexique des fruits coupés recouverts de céréale et de miel, c’est délicieux mais ce matin il y avait du yogourt en plus. Hum!!! J’adore ça. Jean-François lui prend plutôt des œufs sur des tortillas avec sauce piquante sur le dessus, ça s’appelle huevos rancheros.

Nous sommes donc prêt à découvrir la ville. D’abord le marché (aliments et fleurs) puis celui artisanal. Jean-François a goûté à une sauterelle: pas moi. La ville est belle, les maisons sont toutes jaunes ou orangées avec de beaux parcs. Un des parc hébergeait des vendeurs de fleurs et plantes (exotiques pour nous). Un grand parc avec de grands arbres on se serait cru dans un jardin botanique. Nous sommes aussi montés à un beau point de vue sur la ville car elle est à flanc de colline, en passant par de belles rues dont une très à pic. La campagne n’est pas très loin , il y a un beau lac à l’horizon et des montagnes. Nous marchons jusqu’à 15h30 puis arrêtons pour une crème glacée (ça deviendra un classique) suivi d’une pause à l’hôtel.

Souper au même resto qu’hier car celui qu’on avait choisi était fermé.

On appelle les touristes non Mexicain des Gringos. Les petites filles mexicaines me font penser à Rose: petits yeux noirs et chevelure noire abondante.

Jeudi 06 février

Départ de San Miguel à 12h. À chaque ville que l’on quitte, on dit que c’est la plus belle. Arrivée à Guanajuato à 13h30. Court trajet entre les deux villes, on y voit de la campagne où tout est sec. Est-ce pareil en été? À Guanajuato du terminal d’autobus jusqu’au centre-ville nous avons traversé plusieurs tunnels dont un avec stationnement, intersection et embranchement. L’hôtel Del Frayle est vieux et très beau, on dirait style renaissance. Nous avons une grande chambre avec salon et un balcon avec vue sur la cour intérieure. Les plafonds sont en forme de voûte et en brique.

Visite de la ville qui nous offre plein de belles surprises Nous avons déjà hâte à demain pour poursuivre ces découvertes. Le centre de la ville est au fond de la vallée et les maisons s’échelonnent tout le tour en montant sur les collines. Les rues sont des labyrinthes. Près de l’hôtel il y a une place publique avec un kiosque au centre. Nous y avons assisté à un concert avec un orchestre de cuivre et instrument à vent dont trois tubas. Très beau.

Après souper sur cette même place, il y avait un orchestre à cuivre itinérant avec un tuba que avons suivi un peu. Les gens dansaient, c’était très festif. Il y a aussi un festival de clown, toute la fin de semaine. Il y a beaucoup de jeunes adultes en ville et c’est très animé. C’est probablement parce qu’il y a une université réputée dans cette ville.

Vendredi 07 février

Ce matin les cloches des églises environnantes ont sonné à partir de 6-7 heures mais il était impossible de savoir quelle heure; elles sonnent 12 ou 13 coups suivi de 1 à 3 coups et pas toutes en même temps. Elle doivent parler une autre langue que mon horloge grand-père.

Nous partons après déjeuner explorer la ville. Les rues sont souvent en escaliers ou alors des pentes raides et ce à la grandeur de la ville. Hier nous sommes passé par la ruelle du baiser (Callejón del Beso). C’est tellement étroit que lorsque deux personnes se rencontrent elles sont si près l’une de l’autre qu’elles doivent se donner un baiser.
Donc l’objectif aujourd’hui est de se rendre à l’est de la vallée. Mais très vite ces petites rues nous attirent et nous décidons d’aller les explorer. Nous nous retrouvons tout en haut de la colline près d’une grosse statue nommée Pipila, elle domine la ville et est éclairée le soir. Nous longeons un peu la route panoramique vers l’est puis nous redescendons vers le fond de la vallée. Nous sommes presque rendus au barrage de l’est et comme c’était notre but premier nous nous y rendons. Ce quartier ressemble à une banlieue riche. Retour en ville manger une paleta (crème glacée sur un bâton) puis repos à l’hôtel.

Souper en ville puis nous nous payons un spectacle ambulant (Callejoneada). Ce sont des musiciens qui jouent et chantent du folklore habillés en ménestrel. Ils se promène dans les petites rues et nous les suivons. On nous a remis au départ chacun un “porrón” genre de gourde en céramique qu’ils nous ont rempli au départ avec de la tequila avec jus d’orange. Les Mexicains présents savaient les chansons. En passant le jus d’orange qu’ils nous servent le matin est délicieux fait avec de vraies oranges.

Samedi 08 février

Dernière journée à Guanajuato après déjeuner nous partons visiter l’ouest de la ville.

Les déjeuners se prennent tard, les restaurants à 09h – 09h30 sont presque vides; si ils sont ouverts. Les rues sont vides aussi le matin.

Donc en A.M. Nous visitons le marché, la bâtisse est très belle. L’intérieur nous offre de bonnes senteurs mais rien de nouveau. À l’extérieur, il y a aussi des marchands et Jean-François achète des petits poissons qui ressemblent à des anchois, c’est entier bien sûr et séché. Il les a arrosé de lime et de sauce piquante. Il a dit que ça avait la texture de chips et que c’était salé. Je n’y ai pas goûté.

L’ouest de la ville est plus pauvre que l’est. Sur notre chemin nous passons devant le musée régional de Guanajuato. Je n’ai habituellement pas d’attirance pour les musées Mais nous nous sommes dit pourquoi ne pas aller voir. C’est un très bel édifice et le prix vaut la peine qu’on entre: gratuit pour les 60 ans et plus. C’est la première fois que je profite d’un prix pour aîné. Donc le musée nous a plu, nous y sommes resté une heure. Ça racontait l’histoire de Mexique, ses périodes marquantes avec une insistance sur la guerre de l’indépendance.

Nous repartons ensuite et notre but est de se rendre à la mine et l’église de la Guadeloupe qui selon la carte nous semblent près l’une de l’autre. C’est bien sûr au sommet d’une colline. Arrivée en haut nous voyons ces bâtiments mais sur un autre versant de la colline. Après information c’est effectivement trop loin pour s’y rendre à pied et ce n’est pas la bonne église. Celle de la Guadeloupe est juste un peu plus bas que nous et nous nous y étions rendus la première journée.

Encore une fois nous constatons la gentillesse des gens. Sans rien demander les gens s’arrêtent pour nous offrir leur aide.

Retour au centre-ville où nous assistons à un spectacle de clown qui est très drôle. Puis repos à la chambre.

En soirée nous profitons de l’activité en ville car nous quittons demain. C’est vraiment une belle ville.

Dimanche 09 février

Départ à 10h45 de Guanajuato pour Zacatecas en passant par León.

Dans le bus entre Aguascalientes et Zacatecas, il y a eu un contrôle de l’armée. Nous avons dû tous sortir du bus avec notre bagage à main. Ils nous ont fouillés sommairement et ils ont fouillé le bus durant ± 10 minutes, puis nous sommes repartis. Cet arrêt nous a cependant permis de rencontrer Paola, une Mexicaine qui a vécu cinq mois à Montréal et qui parle un peu le français. En remontant dans le bus, elle est venu s’asseoir près de nous et nous avons jasé en français durant une heure jusqu’à notre arrivée à Zacatecas. Elle continuait jusqu’à Monterrey, là où elle habite. Ce fût vraiment plaisant.

Arrivée à 17h30, l’hôtel se nomme Mesón de Jobito C’est une maison avec plusieurs cours intérieures. Nous avons une suite junior c’est-à-dire un salon avec télévision et une chambre avec lit king et télévision et une salle de bain avec bain tourbillon. C’est encore un très bel hôtel.

Une petite marche sur la rue principale, nous fait découvrir ses édifices joliment éclairés. Un souper dans un beau petit resto, mais nous sommes les seuls clients, nous avons bien mangé. C’est dimanche soir, c’est plus tranquille et il y a plusieurs resto fermés. Nous rentrons à l’hôtel.

Lundi 10 février

Ce matin on part déjeuner chez Wendy que les guides recommandaient. Il est 10h et ils font le ménage du resto, mais c’est ouvert. Nous sommes encore les seuls clients.

Puis nous voulons rejoindre “La Bufa”, une colline qui domine la ville et d’où l’on peut prendre un téléphérique. Nous grimpons un sentier qui n’est pas officiel et nous découvrons deux trous qui s’avèrent être des entrées de mines. Zacatecas est une ville minière. Nous finissons par nous rendre au sommet mais à un certain moment donné nous avons douté pouvoir accéder au téléphérique car une clôture nous empêchait de passer. Mais en la contournant vers le haut nous y sommes arrivés. Ça aurait été dommage car nous étions si près du but.

La vue sur la ville est magnifique. Une vallée comme Guanajuato mais plus évasée. Du sommet nous avons vu quatre jeunes faire de la tyrolienne d’un sommet à un autre mais nous nous sommes contentés du téléphérique. Il nous mène directement au haut de la mine que l’on veut visiter. De là haut nous voyons très bien le chemin que nous aurions dû emprunter pour monter. Le trajet en téléphérique (qui est de fabrication Suisse) est de toute beauté et trop court à notre goût.

La visite de la mine “El Edén” s’est effectuée avec un casque sur la tête pour éviter de se blesser, le risque est grand de se frapper la tête sur les parois. C’était très intéressant, cependant la guide ne parlait qu’espagnol et elle parlait très vite, même Jean-François ne comprenait pas tout. C’était tout de même fort impressionnant de voir ces galeries et les reproductions des façons de faire. Elle n’est plus exploitée, les galeries inférieures sont inondées. À la fin il y a une exposition de roches et de fossiles avant de sortir de la mine. Nous attendions le train qui nous amènerait à la sortie au bas de la montagne. Il utilise la chemin que le convoyeur utilisait pour sortir le minerai.

Petit repos à l’hôtel. Ensuite visite d’un parc et de quelques églises. Il y en a toujours beaucoup dans chaque ville. Souper à la Cabaña et retour tôt à la chambre, toute la journée dehors au soleil, ça fatigue.

P.S. Encore ici nous voyons fréquemment des gens porter des masques, et on ne comprends pas pourquoi.

Mardi 11 février

Aujourd’hui le temps est ensoleillé mais c’est venteux et il y a de temps-en-temps un voile de nuage qui passe.

Après un déjeuner à La Cabaña, nous partons pour Jerez. Nous y allons seulement pour la journée et nous reviendrons coucher à Zacatecas. Nous marchons jusqu’à la gare de bus, Jerez est à une heure de route, puis il y a 2 km. de marche de la gare jusqu’au centre-ville. C:est une ville magique (pueblo magíco) selon les guides, donc une ville à voir. Le centre-ville est petit on en a vite fait le tour.
Le plus beau théâtre ancien nous l’avons visité. Le parterre est en pente avec des chaises droites comme sièges. Le plancher est en pierre. Deux balcons avec des portes à toutes les 3-4 chaises et un dernier étage avec des bancs étagés. Le tout fait un demi-cercle autour de la scène. En plus il y avait des élèves qui pratiquaient et un metteur en scène portant le béret sur le côté. Les luminaires sont des lampes à l’huile. On se croirait au siècle dernier.

Il y avait au centre-ville un beau parc avec des bancs en métal blanc et 4 fontaines: (romantique à souhait), 2 églises et un marché. Nous reprendrons le bus à 16h pour refaire le chemin inverse. Belle grosse journée de marche, on sent l’effet du soleil.

Ce soir en ville nous avons vu beaucoup de fêtards. Des clowns en auto qui klaxonnent, un enterrement de vie de fille ainsi que l’anniversaire d’une autre fille.

Coucher à 21h, on écoute le résumé des olympiques.

Mercredi 12 février

Départ de Zacatecas pour San Luis Potosí, 3h de bus. L’hôtel Real Plaza est un hôtel plus moderne. Nous sommes au 6ème étage et deux murs sont de grandes fenêtres qui vont jusqu’à terre. Belle vue sur la ville mais ça donne un peu le vertige.

Nous partons visiter la ville qui nous paraît plus riche et moderne. Les parcs sont verts, beaucoup de verdure un peu partout. Il y a au centre -ville beaucoup de grands et petits magasins. Les rues piétonnes nous permettent de circuler aisément, on se fait un programme pour demain. Souper chez Woolworth c’est un deux pour un. Retour tôt à l’hôtel, les journées sont bien remplies.

Jeudi 13 février

Aujourd’hui visite de la ville de San Luis. Pour commencer le déjeuner bien sûr. Je trouve que l’on mange bien au Mexique, la viande est tendre et quant à la sauce piquante, on a la plupart du temps le choix de la mettre ou pas. J’ai encore pris le plat de fruits variés avec yogourt miel et muesli. Ensuite visite du musée des masques, il y en avait beaucoup de toutes les sortes et de très anciens. La maison qui les abrite est vraiment très belle et rénovée. Prix de la visite 10 pesos (80 cents) pour les personnes de 60 ans et plus. Nous nous rendons compte que le coût pour visiter les musées est très bas pour nous. Dorénavant, nous en profiterons. Donc 2ième visite; le musée des vice-rois, la maison est un ancien monastère du Carmel. Moins bien rénovée que la précédente elle a tout de même son charme. Nous y voyons une exposition de peintures et reproduction d’anciennes coiffures et un échantillon de clés anciennes.
Par la suite nous marchons sur une voie piétonne jusqu’au sanctuaire de la Guadeloupe. Les églises valent la peine d’être visitées, toujours bien entretenues et fréquentées par les gens de la place. Au retour on s’arrête dans une brasserie artisanale prendre une bière et un peu de repos.

3ième visite d’un musée, le musée régional Potosino, qui lui est gratuit pour les 60 ans et plus; ça s’améliore. Ils nous ont présenté beaucoup de vestiges du peuple Huastèque et des poteries. Au 2ième étage se trouve une très belle petite chapelle.

Retour à l’hôtel pour un repos bien mérité. Je voulais aller à la piscine mais elle est fermée aujourd’hui, tant pis. Nous retournons souper au centre-ville qui par exception est à 10 minutes à pied de l’hôtel. Il est tard nous retournons à l’hôtel nous coucher.

Vendredi 14 février

Départ de San Luis à 11h vers Real de Catorce. Nous transférons de bus à Matehuala et environ 20 km avant d’arriver au tunnel nous menant à Real de Catorce nous empruntons une route faite en pavé de pierre. Cette chaussée rappelle celle du temps des chaussées romaines comme dans Astérix et je n’ai pas besoin de dire que ça brasse dans le bus. C’est la plus longue route pavée du monde. Pour arriver à Real de Catorce nous devons traverser un tunnel qui est un ancien chemin de mine, à voie unique. Il est long de 4 km. Comme ce n’est pas très haut nous prenons un mini-bus. Le changement de bus se fait juste devant le tunnel, sur la route. À la sortie du tunnel le mini-bus s’arrête là et nous devons marcher jusqu’à l’hôtel. Comme c’est encore un pavé de pierre, la valise ne roule pas. Un homme s’offre pour porter ma valise et nous acceptons. Finalement nous avons bien fait car il y en avait pour 10 minutes de marche et ça marche mal c’est inégal et glissant. Il mérite son pourboire. Arrivée à 16h à l’hôtel El Real.

Le paysage pour venir me fait penser à l’Argentine. Ici ça se nomme l’Altiplano. C’est la plaine à perte de vue entourée de montagnes mais moins hautes que celle de l’Argentine.

La ville est une ancienne ville minière abandonnée qui renaît peu-à-peu. Nous sommes à 2,800 mètres d’altitude. L’hôtel est accueillant mais sans l’espace et le confort des hôtels des grandes villes. La nuit il fait froid car nous sommes en altitude et pour chauffer la chambre l’hôtelière nous dit qu’ils viendraient faire un feu dans un petit poêle à bois qui s’y trouve si on le demandait.

Petite marche dans le village et Jean-François fait des projets de randonnée pour les deux prochains jours. Il est fébrile.

Si on est superstitieux aujourd’hui est un jour de chance car nous arrivons à Real de Catorce (et catorce veut dire quatorze en français), nous sommes le 14 février de l’année 2014 et on nous donne la chambre numéro 14.

Aujourd’hui c’est la St-Valentin et c’est souligné au Mexique. Tout le monde ou presque transporte un ballon à l’hélium en forme de cœur.

Samedi 15 février

Aujourd’hui nous partons après déjeuner pour une randonnée dans les montagnes autour du village. Nous voyons plusieurs bâtiments et clôtures de pierre en ruine. Ce sont des restes de l’exploitation minière. Nous marchons au-dessus du tunnel que nous avons emprunté hier et nous nous retrouvons sur l’autre versant de la montagne au-dessus de l’entrée du tunnel. La vue est magnifique. Il y a encore des ruines le long des sentiers puis nous changeons de versant de montagne pour rejoindre la croix que l’on peut voir du village et qui le domine. Tout le long les paysages sont à couper le souffle. À l’approche de la croix le sentier n’est plus visible. Jean-François, qui sait très bien s’orienter, y arrive malgré qu’il n’y ait pas de sentier. Nous lunchons à la croix, il est 14h30. Nous redescendons au village par un sentier face au village alors que nous étions arrivés par l’arrière de la croix. Un sentier beaucoup plus court mais aussi beaucoup plus à pic. Ça fait peur en partant mais on s’habitue.

Très belle randonnée, la douche est bonne. Il reste encore plusieurs sentiers à explorer pour demain. Nous avons fait ± 10 km et monté à 3,050 mètres. Jean-François est heureux, Ça se voit. Il adore ces montagnes presque nues qui offrent une vue à l’infini.

Sur les sentiers nous avons vu plusieurs chevaux avec ou sans cavaliers et des ânes.

Les Mexicains en général aiment partager leur musique avec tout le monde. Depuis que je suis au Mexique, je le constate. Par exemple ce soir, je ne sais pas d’où ça vient mais dans tout le village la musique se fait entendre, veut veut pas.

Bon souper au resto d’un hôtel plus chic que le nôtre. J’ai pris un steak mince “Aranchera” très bon et belle atmosphère dans la place. On se couche au son de la musique. Il fait froid, pas de feu, nous mettons plusieurs couvertures.

Dimanche 16 février

Ce matin nous déjeunons dans un café près de l’hôtel et vous ne pouvez pas deviner ce qu’on voit sur le mur derrière la caisse: un calendrier dont la photo représente le château Frontenac. C’était un calendrier du National Geographic et pour février il montrait la ville de Québec. Le monde est petit…

Il y avait aussi un autre couple à une table près de la nôtre avec une petite fille de 2 ans. Encore une fois elle nous rappelle Rose de par son physique mais aussi parce qu’elle disait: je suis capable toute seule de mettre de la confiture sur mon pain. Le papa est Chilien, la maman est Mexicaine et ils se sont rencontrés au Ghana. Couple charmant.

Après déjeuner nous partons pour une randonnée différente de celle d’hier, dans une autre vallée. Il y a encore des ruines de mines et de villages s’y rattachant. Nous nous rendons là où hier nous avions changé de direction pour se rendre à la croix. Nous atteignons un autre col qui nous fait voir de l’autre côté de la vallée, l’Altiplano. Nous dînons là haut, jambon et fromage (jamón et queso). Puis nous sommes redescendus par le même chemin car nous voulons avoir le temps de visiter le musée “Casa de Moneda”, maison de la monnaie. C’est ici qu’ils frappaient les pièces d’argent lorsque la ville était prospère.

Puis retour à la chambre pour un repos bien mérité. C’est toujours difficile pour moi à cause de mes pieds.

Souper au même restaurant qu’hier et nous ne sommes pas déçus. En plus nous n’avons pas beaucoup de choix, le village étant petit.

Lundi 17 février

Nous quittons Real de Catorce à 07h40, donc il faut se lever tôt. Jean-François insiste pour faire deux voyages jusqu’au tunnel afin de porter ma valise qui ne peut pas rouler sur ce pavé. Et le deuxième voyage est pour son bagage à lui. Rappelons nous que c’est à 10 minutes de marche de notre hôtel. Quel homme!!!

Transfert à Matehuala, avec 1h d’attente. Nous en profitons donc pour déjeuner: Gorditas acheté à la gare, deux à la viande et un autre aux patates. Très bon.

Arrivée à Querétaro à 16h30, nous avons l’impression d’être de retour à la maison. Taxi jusqu’à l’hôtel San Xavier. Le chauffeur de taxi ne trouve pas ses clés pour ouvrir le coffre contenant nos valises. Il commence à défaire la banquette arrière aidé du portier de l’hôtel. Il atteint une petite ouverture mais ne trouve pas la poignée pour ouvrir le coffre, l’ouverture n’est pas assez grande et nos valises bloquent l’accès. Après ± 10 minutes d’efforts infructueux, j’ai l’idée de regarder si je ne trouverais pas les clés. Je regarde sous le siège du conducteur et je les trouve. Elles avaient glissées assez loin sous son siège. On peut récupérer nos valises et le chauffeur doit remonter son siège arrière. C’est une course qui ne sera pas payante pour lui.

Souper au Jardin de la Corregidora, une place où il y a beaucoup de restaurants. Les démarcheurs se permettent tous les coups pour attirer la clientèle chez eux. Nous avons mangé une parrilla: viande diverses cuites sur charbon de bois et présentés comme tel avec le poêle à charbon encore en action sur la table. Le souper était bon et assez exotique.

Mardi 18 février

Déjeuner inclus à l’hôtel, toujours aussi bon. On part ensuite visiter la ville et on se rend jusqu’à l’aqueduc qui est très haut. On constate en marchant qu’il y a encore beaucoup de Volkswagen coccinelle anciennes. C’est remarquable. Et ce que l’on constate aussi c’est que les gens en auto s’arrêtent dès que l’on fait mine de traverser la rue, et ils nous font signe de passer. On voit ça souvent en dehors du Québec…

Retour à l’hôtel pour planifier le reste de la semaine et on fait des réservations.

En p.m. Nous collationnons avec notre traditionnelle crème glacée (pas celle de Michoacán comme on en retrouve partout). Cette fois-ci c’est une autre compagnie et elle est meilleure.

Ensuite visite du musée régional qui est l’ancien couvent de San Francisco (encore gratuit pour les 60 ans et plus). Le bâtiment est magnifique avec deux cours intérieures dont une avec des oranges qui dégagent l’odeur que j’aime tant. Ça me rappelle la ville de Hemet en Californie car lorsque j’y suis allée, il y a quelques années, la ville au complet sentait les fleurs d’orangers. C’était la première fois que je sentais cette odeur et depuis je ne peux l’oublier. Le musée en lui-même est intéressant avec beaucoup de beaux meubles anciens et de nombreuses peintures très grandes. Ils racontent l’histoire de Querétaro depuis ±1540, l’année du début de la construction de ce monastère.

Souper au restaurant chic 1810. L’année 1810 est importante pour le Mexique car c’est l’année de l’indépendance qui a fait suite à la révolution. On le constate partout où l’on passe.

Mercredi 19 février

Départ à midi de Querétaro pour Jalpán dans la Sierra Gorda. C’est 4 heures de route pour une distance de 190 km. On comprend vite pourquoi. Nous roulons sur des routes en lacets, longeant les flancs de montagnes. Nous traversons plusieurs cols. Les paysages sont impressionnants. Plus on monte, plus nous passons de la végétation presque désertique à une forêt de pins dont les aiguilles pendent vers le sol. C’est souvent épeurant car nous sommes au bord du précipice. Mais le chauffeur du bus est prudent, (on en a déjà vu des imprudents), et la route est bonne. La plus haute altitude atteinte est 2700 mètres.

Jalpán est à 750 mètres. On s’en rend vite compte en arrivant car il fait beaucoup plus chaud. Les plantes sont abondantes et fleurissent. C’est une assez grande ville au fond d’une vallée assez large. On prend un taxi de la centrale de bus jusqu’à l’hôtel et comme le chauffeur est gentil nous lui demandons si c’est possible pour lui de nous conduire demain dans 4 autres missions. On s’entend pour 900 pesos. Ça devrait prendre la journée et on partira à 09 heures, ce qui ne revient pas très cher.

Notre hôtel est au centre de la ville juste à côté de l’église. C’est un hôtel avec une belle terrasse, et les portes des chambres sont sur une galerie ouverte sur l’extérieur avec vue sur la piscine . Courte visite de la ville et la première église des 5 missions. Elle est belle, très colorée et décorée, mais elle aurait besoin de rénovation. L’extérieur est plus beau que l’intérieur. Lors de l’évangélisation des Amérindiens autour de 1750, ils ont participé à la construction des églises en y incorporant des éléments de leur culture à ceux de la religion catholique.

On va souper à 19h15 et on est encore seul dans le restaurant. Nous n’avons pas encore trouvé l’heure des repas au Mexique. On dirait que les gens mangent à toutes sortes d’heures.

Jeudi 20 février

Ce matin au réveil, il y a de la brume partout, tout est dans la brume. Le climat est bien différent des autres villes où nous sommes allés. C’est un peu frais le matin mais rapidement lorsque le soleil fait fuir la brume, la chaleur devient accablante. Il fait 34°C à l’ombre.

Après un petit déjeuner à l’hôtel, comme prévu, le taxi vient nous chercher. Nous partons d’abord vers Concá, un des cinq villages des missions franciscaines que nous voulons visiter. Il faut changer de vallée en franchissant des cols mais moins importants que ceux d’hier. Nous croisons deux rivières qui se rejoignent en un seul cours d’eau. Une des deux rivières transporte de l’eau chaude et l’autre de l’eau froide. Le contraste est beau à voir car l’eau chaude est opaque tandis que l’eau froide est claire. Visite de l’église de Concá. Par la suite le chauffeur nous offre de faire un petit détour par le centre du village pour voir un arbre de plus de 1,000 ans. Il est immense et il a les pieds dans une source d’eau, on voit l’eau sortir de terre à plusieurs endroits. Ça forme un petit étang avec des poissons qui nagent dedans et par la suite ça forme un petit ruisseau.

On repasse par Jalpán pour nous rendre aux trois autres missions. La route pour se rendre à Tancoyol nous laisse voir une multitude de cactus chandelles. Ça pousse sur les parois rocheuses là où les arbres ne peuvent pousser. Visite de l’église.

Nous nous rendons ensuite à Tilaco. C’est l’église qui a été la mieux rénovée parmi les cinq, grâce à un Franciscain qui a convaincu les paroissiens de la rénover.

Puis la mission de Landa, celle qui est la plus près de Jalpán. Je trouve que c’est la plus belle.

Les cinq églises, quoique un peu différentes, ont toutes le même style. Très colorées; jaune, rouge et beige, elles n’ont qu’un seul clocher à gauche. Il y a aussi des représentation identiques, ex: deux anges qui ouvrent un rideau ou encore deux bras sur une croix, un que l’on croit être le Christ et l’autre bras est dans une soutane, probablement un Franciscain. L’intérieur des églises est modeste. Elles sont toutes clôturées à l’extérieur et ça inclus un parc gazonné en avant de l’église.

Nous avons vu des paysages à couper le souffle tout au cours de la journée. Des forêts riches avec de nombreux arbres en fleurs et quelques champs cultivés, peu de villages. Nous avons roulé sur des routes de montagnes; on ne s’ennuie pas durant le trajet tellement les paysages sont beaux.

Retour en ville à 14 heures, belle randonnée et notre chauffeur Zeferino Ortega a été très sympathique.

Nous sommes allés dîner au marché à Jalpán après notre retour, c’était très bon. Je l’ai déjà dit mais Jean-François adore manger la cuisine locale que l’on retrouve dans les marchés. C’est suivi d’une crème glacée dans le parc devant l’église. Nous entendons dans ce parc surtout, mais dans toute la ville, de très nombreux oiseaux qui piaillent bruyamment et gaiement. Puis repos autour de la piscine de l’hôtel, il fait très chaud.

Souper dehors sur la terrasse au bord de la piscine. Il fait beau et chaud, ça nous rappelle tous les deux notre souper à Villa Unión en Argentine.

P.S. Ce matin en sortant de la chambre, j’ai vu par terre un insecte sur le dos qui battait des pattes. Jean-François croit que c’est une coquerelle. Elle est grosse, eurk… Mais après tout on est au pays de la “cucaracha”…

Vendredi 21 février

À Jalpán aujourd’hui c’est nuageux avec des percées de soleil. Nous avons décidé de retourner pour les deux jours qui nous reste à passer au Mexique à Guanajuato car nous avons adoré cette ville. Nous réservons donc à l’hôtel Del Frayle où nous étions allés la première fois et où nous avions eu satisfaction.

Après déjeuner, nous allons visiter le musée régional (c’est encore gratuit pour nous). Il est bien simple, deux salles seulement et c’est du déjà vu. On retourne lire à la chambre et écouter la télé, car le bus est seulement à 14h.
Au retour, dans le bus, notre vue sur les montagnes est moins bonne qu’à l’aller. Nos places sont devant un panneau qui cache la vue et impossible de changer de place, le bus est plein. Près de nous plusieurs dorment et ferment leur rideau. Ce qui nous console c’est que c’était nuageux dans la vallée, mais en traversant la Sierra Gorda le soleil revient. Mais enfin nous avions pu en profiter à l’aller.

Près de Querétaro, il y a du trafic et nous arrivons seulement à 18h10. L’autre bus que nous avions prévu prendre en partance pour Guanajuato était à 18h. Nous prenons donc un bus vers Léon à 18h49 (trajet prévu de deux heures) mais encore là il y a du trafic et nous arrivons à 21h30. Heureusement le bus vers Guanajuato part à l’instant et nous avons juste le temps d’acheter le billet. Arrivée à Guanajuato à 22h30. La journée a été longue et le détour par Léon n’a pas arrangé les choses.

Nous prenons un taxi vers le centre-ville et heureusement à l’hôtel ils ont gardé notre réservation. Mais déception pour la chambre, il n’y a pas d’eau chaude pour prendre une bonne douche avant de se coucher. Le robinet de l’évier bouge incroyablement et semble sur le point de se détacher. Il n’y a pas de porte-rouleau de papier de toilette. Il n’y a qu’une seule table de chevet et la fenêtre ne ferme pas. Il n’y a qu’un seul poste de télé sur un vieil appareil et pas de téléphone pour appeler en bas pour demander une autre chambre. Comme la chambre est au quatrième étage et c’est très haut, on se couche et on réglera ça demain car on est fatigué. Il est très tard et c’est probablement la seule chambre qui leur reste. La première fois que nous étions venus nous avions pourtant une très belle chambre avec balcon.

Samedi 22 février

Le soleil ce matin est partiellement caché mais ça se dégage vite. Nous réglons le problème de la chambre, l’eau chaude qui est présente ce matin, nous permet de prendre une bonne douche. Et nous changerons de chambre pour la nuit prochaine, on nous permet de la visiter même si elle n’est pas prête et ça nous convient.

Premier arrêt à l’église près de l’hôtel car il s’y déroule un baptême communautaire. Il y a de nombreux bébés entre 0 et 8 mois environ, tous plus chics les uns que les autres et la famille ne fait pas exception. Nous avons d’ailleurs vu des boutiques qui ne vendent que des vêtements pour le baptême, c’est très beau. À la sortie de l’église un mariage se prépare mais le temps passe rapidement et nous décidons de ne pas y assister.

Nous partons en direction de la mine de Cata ainsi qu’une grosse église que nous voyons en haut sur une colline. Nous avions voulu nous y rendre lors de notre précédent séjour, mais sans succès. Nous grimpons donc de petites rues (callejón) dans cette direction, mais rendu en haut ce n’est pas encore la bonne colline. Donc nous redescendons pour rejoindre la bonne route. Cette fois-ci on trouve le chemin. C’est très beau, nous cheminons entre un ruisseau et un gros mur de pierres. Belle découverte en milieu de chemin, un petit village près d’une mine en action: Villa Seca. Puis de là une route de terre en pleine campagne nous mène sur la route périphérique et nous la longeons jusqu’à atteindre le village de Valenciana. Nous y découvrons une belle église avec beaucoup de dorures à l’intérieur, mais il y a un mariage en cours et nous la regardons comme on peut.

Il y a aussi une mine à Valenciana encore en exploitation et que nous décidons de visiter. Ils exploitent de l’or et de l’argent. La cheminée de ventilation est impressionnante et la maison une ancienne hacienda vaut la visite à elle seule.

Au sortir de la mine Jean-François arrête au bar El Fusilado pour goûter à du mezcal; un alcool (36%) local fait avec l’agave (une variété de cactus). Ils prennent le cœur du cactus et le font fermenter. J’y trempe les lèvres mais c’est beaucoup trop fort à mon goût.

L’après-midi tire à sa fin et on redescend par le même chemin, c’est plus sûr car c’est mêlant toutes ces petites rues. Nous traversons un tunnel au retour, c’est plus vite et ça vaut la peine de faire l’expérience. N’oublions pas que cette ville possède de nombreux tunnels pour circuler en voiture et on peut les traverser à pied, il y a des trottoirs. Souper chez Truco7, très bon.

Dimanche 23 février

Encore un voile de nuage ce matin, ça se dégage vers 14h.

Nous partons vers le marché près déjeuner, car je veux faire des achats. J’ai trouvé tout ce que je voulais.

Jean-François se sent fatigué aujourd’hui, depuis hier il a moins faim et digère mal. Donc nous nous promenons de parc en parc et nous regardons les gens vivre. Et comme c’est dimanche les familles y sont aussi. Il y a beaucoup d’enfants qui jouent dans les fontaines et avec les pigeons. Tout en marchant on croise un cortège funèbre, tout le monde suit à pied derrière le corbillard, comme avant au Québec.

On ne s’ennuie pas, je mange des churros que j’adore. Ça faisait plusieurs jours que j’en avait le goût, mais je n’en trouvais pas. La ville est très animée, vivante. Durant que Jean-François se repose à la chambre, je vais écrire et lire au jardin de la Uni?n. Il y a plein de gens et des mariachis. Le voyage achève, j’en profite le plus possible. Petite marche dans la ville et je reviens chercher Jean-François pour souper. Nous retournons au Truco 7, on s’y sent bien et on mange bien.

Lundi 24 février

Et voilà c’est ici que débute le retour à la maison. Bus à 12h30 vers Querétaro, arrivée à 15h05. Taxi vers l’hôtel San Xavier, c’est la 3ième fois que nous y revenons. La nuit prochaine sera courte, le vol vers Houston est à 06h. Comme on doit être là deux heures avant, le lever se fera à 03h.

On a prévu un souper au 1810, restaurant chic que l’on avait aimé. Il fait beau et chaud, on mange sur la terrasse, le repas est excellent. On revient tranquillement à l’hôtel tout en savourant les derniers instants de notre voyage au Mexique.

Mardi 25 février

Début de cette journée à 03h pour un départ en taxi vers l’aéroport à 03h30. Nous avons peu dormi guettant l’heure de peur de passer tout droit. Arrivée à l’aéroport “intercontinental” de Querétaro, là où il y a 7 vols par jour…et aucun en dehors de l’Amérique du Nord. L’aéroport est désert, nous aurions pu arriver un peu plus tard.

Départ à 06h pour Houston, il fait encore noir. Nous assistons au lever du soleil du haut des airs, ciel orangé et rose. L’atterrissage à Houston est impressionnant car il y a de la brume. On ne voit le sol que 15 secondes avant d’atterrir. Les douanes Américaines se passent rapidement, nous sommes seuls et c’est suivi de 4 heures d’attente. Nous en profitons pour aller manger et marcher dans l’aéroport.

Le ciel est plus clair pour notre départ vers Chicago à 12h35. Surprise, nous voyons de la neige au sol avant d’atterrir à Chicago. Nous n’y repensions plus après 26 jours de beau temps chaud. C’est froid à Chicago 23 degrés F. Encore 4 heures d’attente et on repart à 19h08 vers Québec.

C’est un petit avion, deux places d’un côté et une de l’autre côté. Dans l’allée Jean-François debout touche presque au plafond. Je pense à Marc-Antoine, il ne doit pas être confortable dans un tel avion. Nous survolons Québec, le temps est clair, nous voyons très bien et reconnaissons les lieux. Aucun retard nous atterrissons à 22h30. Il y a une heure de décalage seulement avec le Mexique. Marc-Antoine a insisté pour venir nous chercher même s’il est tard. Ça fait plaisir. Beau voyage sans pépin, nous prévoyons déjà le prochain.

Particularités du Mexique

  • Les gens ont toujours été accueillants et serviables avec nous. Nous ne nous sommes jamais senti en danger.
  • Il y a beaucoup de décorations de plâtre représentant le soleil et la lune, à plusieurs endroits. Les soleils et les lunes ont un visage. C’ est accroché un peu partout sur les murs autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
  • Ils aiment la musique forte, et ils ne se gênent pas pour la partager.
  • Il y a beaucoup de gens aveugles.
  • Les petites filles sont toujours bien peignées avec des boucles dans les cheveux. Elles nous rappellent Rose à chaque fois qu’on en voit une à cause de leur physique semblable.
  • Il y a beaucoup d’anciennes voitures Volkswagen coccinelle.
  • Ils portent les bébés dans leurs bras, plutôt que dans des poussettes et ils les couvrent complètement avec une grosse couverture.
  • Nous avons l’impression qu’ils mangent à n’importe quelle heure. Ils boivent du Coke, même au déjeuner. Ils mangent leurs chips ouvert sur le côté du sac et ils mettent de la sauce piquante.
  • Les paletas, ce sont des glaces sur un bâton en forme de “fudge”. Il y a une multitude de sortes.
  • Sur les trottoirs qui ne sont pas larges dans les centre-villes, les Mexicains ne connaissent pas le principe de garder leur droite. Il en résulte de nombreuses rencontres inopportunes.
  • Ils chaulent le tronc des arbres pour attirer la chaleur, afin que les arbres n’aient pas froid…