Mon "scrapbook", tout simplement

Nouvelle-Zélande 3

Voyage en Nouvelle-Zélande et Australie (3)

20 janvier au 16 mars 2016
Textes et photos de Louise Lachance
Édition de Jean-François Bouchard

08 février

Aujourd’hui plusieurs courtes randonnées dans les Catlins, région de bord de mer au sud-est de l’Île du sud.

Tout d’abord Nugget Point. Nous sommes sur une haute pointe rocheuse dominée par un phare. Il y a des phoques en quantité importante sur les roches en bas de la falaise. Beaucoup de monde, très touristique.

Ensuite Cannibal Bay, belles plage de sable où des lions de mer se tiraillent; bien sûr ce sont des mâles. C’est là que nous dînons, endroit isolé, peu de touristes.

Puis c’est Jack’s Blowhole, on peut y voir la mer qui s’est infiltrée sous la falaise et qui vient frapper le fond de ce qui fut une caverne. Le toit s’est effondré en partie, laissant assez de place pour que l’on passe sur la partie du toit non effondré et qui se trouve au bord de la falaise, face à la mer. Surprenant, peu de touristes encore une fois. Ça s’explique par le fait que nous devons à chaque fois quitter une route secondaire asphaltée et emprunter une route de terre sinueuse, pour se rendre à ces deux derniers endroits.

Il est l’heure de se rendre à notre motel au Catlins Kiwi Holiday Park à McLean Falls. Il n’y aucun village autour de ce complexe de camping, cabines et motels, que de la nature. Heureusement nous avions prévu le coup en nous munissant au préalable des victuailles nécessaires pour cuisiner le souper. Très beau motel. Avant souper nous nous rendons voir les chutes McLean à 3 kilomètres du motel. Nous longeons une rivière sur un sentier densément boisé avant d’arriver à la chute. Très belle chute sur deux niveaux comme on peut en voir au Québec. L’eau de la rivière est froide et claire avec de nombreuses roches dedans.

Après souper nous nous rendons à Curios Bay voir des pingouins à yeux jaunes. Sur la plage, il y a une forêt pétrifiée à voir en prime, impressionnant. Durant la journée, les parents pingouins se rendent en mer pour chasser et au coucher du soleil ils reviennent pour nourrir leurs petits. Il y a une dame (bénévole du parc) présente sur la grève qui nous dit que cette année il n’y a que deux nids, donc peu de pingouins. Après 45 minutes d’attente nous voyons 2 pingouins remonter la grève pleine d’embûches puis grimper la falaise, car les nids sont sur le haut de la falaise. Tout un défi pour des pingouins qui marchent à petit pas. Nous pouvions entendre un des petit appeler ses parents avant même que ceux-ci n’apparaissent sur la grève, il criait très fort. Comme la noirceur se fait de plus en plus présente, nous décidons de partir et de ne pas attendre d’autres pingouins. D’autant plus que nous avons une heure de route pour revenir au motel, sur une route montagneuse pleine de tournants. Je suis un peu déçue, j’espérais en voir plus et de plus près. Ce sera peut-être pour une autre fois.

09 février

Aujourd’hui je me suis rendue “au bout du monde”.

D’abord, départ de McLean Falls pour visiter une grotte: Cathedral Cave à 3 kilmètres de notre hôtel. On descend la falaise à travers une belle forêt dense avec des lianes. Il faut s’y rendre à marée basse, c’est pourquoi nous y allons assez tôt ce matin. On marche pieds nus car il y a un peu d’eau et entrons dans les deux cavernes qui se rejoignent au fond. Il y fait noir et même nos lampes frontales ne réussissent pas à bien nous éclairer. C’est très grand et haut, c’est impressionnant à voir. Comme nous revenons dans la forêt, le soleil se cache et il commence à pleuvoir.

Le trajet entre les cavernes et Bluff se fait sous la pluie, mais le soleil revient pour le reste de la journée. Bluff, petite ville portuaire du bout du monde. Plus au sud, il n’y a que l’Antarctique. Jean-François me fait remarquer que nous sommes à peu près à la même latitude sud que le Québec l’est au nord. Ça prouve que mon impression d’être au bout du monde est bel et bien une impression. Malgré cela je me sens bien et je vis ce moment avec bonheur. Nous dînons dans l’auto au haut d’une falaise, car le vent est très présent.

Puis nous passons par Invercargill, petite ville tranquille pour y faire des achats. Il n’y a plus de ville à l’horizon pour quelques jours. Il y aura peu de villages et ils serons petits.

Nous roulons ensuite vers Tuatapere où nous avons trouvé à nous loger. C’est le Last Light Lodge,pour une nuit seulement. C’est une toute petite chambre avec douche et toilette commune. C’est n’est qu’une étape vers le sud-ouest de l’île.

10 février

Route de Tuatepere jusqu’à Te Anau Downs.

Nous arrêtons avant Te Anau pour faire une randonnée de 3h30 à Manapouri. Le sentier se nomme Circle Track. En partant nous devons traverser la rivière Waiau. La rando se fait dans la montagne en face. Le seul moyen existant pour traverser est une chaloupe à moteur, conduite par une personne qui exploite ce commerce privément. Le dernier départ était prévu à 11h,(coût de 20 dollars par personne aller-retour, pour une traversée de 400 mètres), mais nous le ratons de 5 minutes. Le propriétaire du bateau accepte de nous y conduire mais au coût de 25 dollars par personne, aller-retour. Nous sommes pris par surprise, nous trouvons le coût astronomique pour une si courte traversée, mais nous acceptons l’entente. Nous croyons que l’organisme gouvernemental qui s’occupe des randonnées (DOC) aurait dû nous avertir de cela. Enfin la traversée dure 5 minutes et nous décidons d’oublier cela et de profiter de la rando. Jean-François se promet bien de faire une plainte officielle.

Belle journée, nous marchons dans la forêt sur un lit de feuilles mortes et de mousse. D’abord une montée un peu abrupte vers un point de vue sur le lac Manapouri et les montagnes qui l’entourent. Puis une descente plus douce sur la crête, puis le long du lac. Arrêt pour dîner sur une plage de sable. On avait l’intention de se baigner en attendant notre bateau de retour prévu à 15h, mais l’eau est trop froide et le vent trop présent.

Arrêt à Te Anau pour faire l’épicerie, car il n’y a plus d’épicerie ni de poste d’essence plus loin sur la route que nous allons prendre en direction de Milford Sound. Le trajet entre Te Anau et Milford Sound est un cul-de-sac, nous devrons donc revenir sur nos pas dans deux jours. Nous coucherons à Te Anau Downs au Fjorlands National Park Lodge pour deux nuits. Tout coûte cher ici, c’est très touristique.

Souper au motel.

11 février

Journée de beau temps inespérée. On nous annonçait de la pluie et il a fait beau. Nous avons eu de la pluie seulement à la fin de notre randonnée, en fin d’après-midi.

Départ à 08h pour Milford Sound à 1h30 de route de notre motel. Juste le trajet vaut la peine. Des paysages grandioses, des montagnes et de l’eau. Un tunnel à traverser de 1 kilomètre sous une grosse montagne. Arrivé au bout de la route, il y a un fjord. Nous décidons de faire la croisière de 2h30 pour le voir encore mieux et de se rendre à la mer. On y voit plusieurs chutes dont la plus grosse tombe d’une vallée suspendue. Les murailles de roches sont impressionnantes, Jean-François dit que le Saguenay peut aller se rhabiller. On dîne à un point de vue au retour. On y voit des keas, de gros perroquets non peureux et bruyants (je ne les trouve pas beaux).

Puis on se rend au lieu de notre randonnée The Divide. Départ 14h retour 18h. Tout d’abord on part vers le lac Howden, il y a une hutte et nous voulons voir à quoi un refuge néo-zélandais ressemble. Puis nous prolongeons vers Key Summit. Mais le temps s’ennuage sérieusement. Nous aurions dû avoir une vue magnifique sur la vallée et les montagnes mais la pluie fine débute dès notre arrivée près du sommet. La vue en a été diminuée de beaucoup. Tout de même c’était bien beau. Heureusement les 2/3 de la descente se fait sous couvert forestier, c’est donc bien confortable. Randonnée satisfaisante malgré la pluie à la fin. Retour au motel pour un souper tardif. Journée bien remplie, de belles images de nature grandiose.

P.S. En arrivant au motel, Jean-François se rend compte qu’il a oublié ses bâtons de marche à terre à côté de l’auto à la fin de notre randonnée. La pluie a bouleversé nos habitudes et on n’a pas vérifié si on avait tout. C’est à 1 heure de route, donc 2 heures aller-retour, sans savoir s’ils seront encore là. Il les abandonne donc, à regret.

12 février

Départ de Te Anau Downs vers Queenstown. Nous effectuons un grand U de 2 heures entre les deux villes en contournant des montagnes. Queenstown est une ville touristique de vacances (surtout en hiver pour le ski). On pourrait la comparer à Banff. Très jolie ville sur le bord d’un lac entourée de hautes montagnes. Jean-François s’y achète des bâtons de marche de remplacement chez Mac Pac. Moi je trouve de la laine mérino pour faire des bas, à très bon prix.

Nous partons ensuite pour Arrowtown à 20 kilomètres de Queenstown. Nous y visitons un village chinois abandonné. Il a été habité lors de la ruée vers l’or. Nous y rencontrons une fille de Québec, psychologue, qui fait un tour de Nouvelle-Zélande en vélo en 3 mois. La rue principale de la ville est petite et jolie. On y mange une crème glacée.

Au départ de Arrowtown nous arrêtons au Kawarau Bridge, là où le saut en bungy a été inventé. Ils exploitent maintenant le site. On y passe une grosse heure à regarder les clients sauter du pont au dessus de la rivière et parfois toucher un peu l’eau. C’est bien organisé et efficace. La bâtisse d’accueil et la musique sont bien adaptés aux jeunes qui font les sauts. Bien sûr on peut y sauter à tout âge mais ce sont les jeunes adultes qui en sont les principaux clients.

Nous arrivons à Cromwell au Lake Dunstan Motel pour deux nuits. Très belle chambre avec cuisinette et terrasse donnant sur un terrain de golf. Avant souper nous allons visiter la vieille ville de Cromwell qui a été inondé lors de la construction d’un barrage. Ils en ont reconstruit les principaux bâtiments afin de se souvenir. Il y a aussi plusieurs objets et photos exposés. C’est petit mais bien fait. Souper de poisson au motel, délicieux.

13 février

Nous partons vers Wanaka à 30 minutes de Cromwell. Nous avions prévu grimper le Roy’s Peak mais la fille au bureau du DOC nous suggère plutôt une randonnée vers un glacier, le Rob Roy Glacier. Ce qui nous fait hésiter, c’est qu’il faut faire 50 kilomètres de route en gravier avant de se rendre au départ de la piste. Mais comme la rando au Roy’s Peak nous expose toute la journée au grand soleil et qu’aujourd’hui c’est très chaud et ensoleillé, nous décidons de suivre son conseil et nous ne le regretterons pas.

Même si la montée est constante,nous sommes sous couvert forestier pour les ¾ de la randonnée; c’est confortable. Nous prendrons 4 heures pour la faire. Tout au long du sentier, nous aurons une vue magnifique sur une rivière tumultueuse, des chutes de multiples grosseurs et un glacier d’un blanc immaculé. Nous nous arrêtons un bon moment pour dîner afin de savourer le spectacle que la montagne et le glacier nous offrent. Au début de la descente de retour, comme je m’exclamais “Que c’est beau !”, j’entends “C’est magnifique !”: C’était deux filles de Québec qui étaient en train de dîner à l’ombre d’un arbre. Que le monde est petit ! Ce fût une randonnée encore une fois inoubliable.

Au retour, sur la route de terre,nous avons franchi 11 passages à gué (dont certains étaient assez périlleux), 13 barrières canadiennes (des treillis à bestiaux) et 8 ponceaux. Il ne faut pas rouler trop vite car ça dérape facilement sur le gravier. D’ailleurs nous avons vu une auto qui avait capoté peu de temps avant notre passage. Il y avait une remorqueuse sur place pour la sortir de sa fâcheuse position.

De retour à Cromwell, nous nous rendons à l’épicerie. Jean-François voit plusieurs personnes qui pourraient être des Néo-Guinéens de par leur allure physique. Nous en avions remarqué aussi hier. N’y tenant plus, il demande à l’un d’eux leur provenance. Ils viennent plutôt du Vanuatu et sont ici pour travailler dans les vignobles car nous sommes dans une région vinicole. Comme ils sont des Mélanésiens il n’est pas étonnant qu’ils ressemblent beaucoup aux Néo-Guinéens des hautes-terres. Que d’émotion pour Jean-François ! Je le sens ému. Il aurait bien aimé ressortir son pidgin (langue commune parlée en Nouvelle-Guinée).

P.S. Curieusement malgré le beau temps en journée, le vent est toujours très présent en fin de journée.

14 février

Journée de déplacement. Départ de Cromwell, d’abord vers Wanaka, puis nous franchissons la Haast Pass qui mène vers la côte ouest. Nous y faisons deux arrêts. Le premier au Haast Pass Lookout Track, où nous faisons une courte montée de 20 minutes pour avoir une vue partielle sur la vallée que nous traversons et les montagnes autour. Un deuxième arrêt à Thunder Creek Falls où, à quelques minutes de marche de la route, nous longeons une belle petite rivière à fond rocailleux et eau claire. Un ruisseau s’y jette sous forme de chute. Les gens ont fabriqué là des milliers de petits cairns sur la grève. C’est spécial de voir ça !

Nous atteignons le bord de mer sur la côte ouest et faisons un arrêt pour dîner à Ship Creek. Il y a de minuscules “mouches de sable” qui piquent. C’est désagréable, même pour Jean-François qui est habituellement épargné par les insectes. Ce n’est pas peu dire ! Nous arrivons à Fox Glacier à 16h. Nous y coucherons 3 nuits au Ivorytowers Backpacker Lodge. C’est une auberge de jeunesse, où nous occupons une très petite chambre, bien propre avec toilette douche et cuisine commune.

Tout au long de la route nous avons l’impression que nous ne croisons que des touristes. La région semble très peu habitée par les Néo-Zélandais.

P.S. Il y a beaucoup de ponts à une seule voie. Les autos y passent à tour de rôle. Un des côtés a la priorité au cas où deux véhicules se présentent en même temps.

15 février

Nous sommes déçus que deux des randonnées que nous voulions faire soient fermées. Il a donc fallu modifier notre programme. Nous sommes d’abord allés faire la Fox Glacier Valley Walk, d’une durée de 1 heure. Cela nous a permis d’approcher à 400 mètres du glacier. Il y a beaucoup de monde; c’est très populaire.

Puis nous reprenons l’auto pour aller de l’autre côté de la rivière où nous faisons le River Walk Lookout Track (20 minutes). C’est à mon avis le plus beau point de vue que nous aurons du glacier. Puis tout près, nous allons à Moraine Walk (30 minutes). C’est un sentier dans une forêt ancienne et humide. On a vu un arbre qui en envahit un autre et finit par l’entourer complètement. Ce sentier est bizarre, il finit sur la route, mais pas à l’endroit où nous avions stationné l’auto. Comme il n’y avait aucune indication, nous ne savions pas par où aller, ni le temps que ça nous prendrait pour y arriver. Heureusement nous sommes partis dans la bonne direction et ça nous a pris seulement 5 à 7 minutes.

Fox Glacier m’a un peu déçu, j’imaginais que l’on aurait beaucoup plus de choix de randonnées et que la vue qu’on aurait du glacier serait plus spectaculaire.

Il n’y a pas d’autres randonnées à faire près du glacier nous allons donc faire le tour du lac Matheson (1h30). Il est réputé pour son eau brune qui reflète très bien les montagnes et les glaciers. Il y a plusieurs photos et cartes postales qui ont été prises à cet endroit. C’est au début de cette randonnée que nous dînons. Vue superbe, par contre pas de reflets sur le lac aujourd’hui car il vente et l’eau a des vaguelettes.

Retour à l’auberge de jeunesse à 16h. Douche et bière sur la terrasse ont suivi.

P.S. Les hautes montagnes retiennent l’humidité de la mer et font des nuages. Ces nuages restent accrochés au sommet des montagnes. Nous ne voyons donc pas les sommets toute la journée.

Beaucoup d’hélicoptères circulent ici. Ils font admirer les montagnes et les glaciers aux touristes. Mais il en coûte 310 dollars par personne pour 30 minutes ou 235 dollars pour 20 minutes !

16 février

Les vacances c’est très difficile ! Il a fallu se lever à 06h ce matin ! Nous voulions aller à Franz Joseph, le village voisin, à 25 kilomètres. On annonçait que la pluie allait débuter vers midi et nous voulions profiter de l’avant-midi. Donc à 08h05 nous débutions notre randonnée sur le Roberts Point Track d’une durée de 6 heures en tout car il y avait une heure de marche aller-retour avant de débuter de sentier proprement dit.

Le ciel est nuageux mais nous voyons très bien les montagnes autour. Une marche belle mais difficile, avec beaucoup de roches. Nous avons traversé 4 ponts suspendus et selon la longueur de pas de Jean-François, ils étaient de 90, 35, 190 et 45 pas. Très impressionnant ces ponts surtout celui de 190 pas, presque 100 mètres. Nous avons aussi dû prendre un escalier de plusieurs centaines de marche qui se trouvait en projection de la falaise. En haut, une vue exceptionnelle du glacier Franz-Joseph. Nous étions à 605 mètres d’altitude. Comme il est encore tôt, nous décidons de manger à mi-chemin du retour. Nous avions vu à l’aller, un banc offrant une vue sur la vallée et les montagnes. Nous craignions la pluie mais contre toute attente, le ciel se dégage. Il faut être prudent en redescendant car il y a beaucoup d’humidité et les roches peuvent être glissantes. Nous arrivons à l’auto à 14h30. Très belle randonnée.

On fait un petit tour dans la village de Franz-Joseph qui est un peu plus gros que Fox Glacier mais tout aussi touristique.

Retour à l’auberge de jeunesse, douche, chips, vin et lecture sur la terrasse avant souper. Finalement en après-midi nous avons eu du soleil, des nuages et de brèves averses de pluie. On se trouve chanceux pour la température.

J’ai trouvé à Franz-Joseph ce que j’imaginais pour Fox Glacier.

17 février

Aujourd’hui nous avons eu l’occasion de constater pourquoi les forêts sont si denses (presque tropicales), pourquoi il y a tant de fougères (elles aiment l’humidité) et pourquoi il y a tant de lacs. Il a plu beaucoup depuis le début de la nuit dernière et il pleut encore. Sur la route nous avons pu constater la quantité de pluie tombée. Nous voyons des torrents qui sont plus nombreux et plus importants que d’habitude. Ils se déversent dans les rigoles le long des routes, mais celles-ci ne suffisent pas à la tâche. L’eau déborde, causant des bris. Il manque parfois des morceaux de route. Nous avons aussi vu énormément de petites roches et des branches tombées des falaises.Ça encombre la route et nous devons faire attention pour les éviter. Les rivières que nous avions vu la veille et toutes les autres aussi étaient gonflées à bloc. C’est tout de même impressionnant ce que la nature nous réserve. Elle est puissante.

En route nous devions arrêter à Okarito pour faire une marche le long du lagon et voir les nombreux oiseaux qui l’habitent. Mais la pluie abondante et le ciel gris et bas nous a fait y renoncer.

À midi nous sommes arrêté à Hokitika pour acheter du jade (le “greenstone”), la spécialité locale. Il est assez commun dans cette région à cause de l’activité volcanique qui fait remonter le jade à la surface de la terre. Nous avons dîné sur une pointe de terre entre la rivière en furie et l’océan (mer de Tasman) tout aussi agité.

En après-midi, le ciel s’est un peu dégagé. Nous coucherons à Greymouth au Kiwi Holiday Motel avec cuisinette,pour une nuit. Avant d’y arriver nous avons traversé un pont qui sert aux autos et aux trains. Il n’y a qu’une voie et nous passons en alternance sur les rails qui étaient mouillés donc un peu glissants. Il faut noter que nous sommes sur la route principale qui fait le tour de l’île. Donc arrivée à Greymouth à 14h et on visite un peu la ville en auto. On s’arrête un peu sur le quai voir la mer et la rivière rivaliser de vigueur. Au retour au motel le soleil sort. Nous allons marcher sur la grève qui est à une minute de marche.

Souper concocté par Jean-François au motel, fort délicieux. Le ciel s’obscurcit à nouveau et la pluie recommence. Espérons que la température sera plus clémente demain.

18 février

Au programme aujourd’hui 4 heures sur des routes, sinueuses pour la plupart. Nous partons de Greymouth et nous nous rendons à Motueka. C’est notre dernier arrêt sur l’Île du sud.

Un arrêt seulement après 40 minutes de route: Pancake Rocks and Blowholes Walk. Le soleil sort le temps de la visite.C’est vraiment très beau, la mer vient frapper de hauts rochers, elle creuse des trous par où l’eau ressort avec force, formant une sorte de geyser. C’est impressionnant et il y en a plusieurs tous différents les uns des autres.

En cours de route nous alternons entre nuages, orages et soleil. Nous dînons à un arrêt prévu à cet effet le long de la route. Nous traversons plusieurs chaînes de montagnes. À la fin entre Kohatu et Motueka nous prenons une route secondaire. C’est beau et nous y voyons beaucoup de cultures, surtout des fruits. Nous arrivons à Motueka vers 15h15, à la sortie d’une école secondaire. Ils ont des costumes différents pour les garçons et pour les filles. Il sont nombreux à marcher sur le trottoir, ça ralentit même l’entrée des voitures en ville. Nous avons loué un motel au Top10 Holiday Park pour deux nuits. Nous n’avons jamais payé aussi cher mais c’est le mieux que nous ayons pu trouver. En plus c’est petit et mal divisé, je m’attendais à plus étant donné le prix élevé.

Souper de fruits de mer au motel, délicieux. Nous en sommes à la moitié de notre voyage.

P.S. Les gens circulent fréquemment pieds nus. Nous en rencontrons souvent à l’épicerie, mais aussi dans la rue. Bizarre pour nous.

Suite à la quatrième page…