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Las Palmas

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Mardi 10 avril

Nous arrivons à Las Palmas, en préparation pour notre retour à la maison. Nous avions d’abord prévu y passer deux nuits, pour parer à un éventuel retard de vol depuis El Hierro. Mais, dès avant le début du voyage, notre transporteur transatlantique (la SATA) avait modifié son horaire du vol Las Palmas – Ponta Delgada, et nous avions été obligés d’ajouter deux nuits à notre séjour. Nous allions donc en profiter pour explorer la ville, que nous ne connaissions pas vraiment. Au moment de prendre notre vol depuis El Hierro, nous recevons un autre courriel de la SATA, qui annonce un autre changement d’horaire. Cette fois, nous pourrions soit partir le samedi au lieu du vendredi et passer 3 nuits à Ponta Delgada avant le prochain vol pour Toronto, soit prendre un vol de la compagnie portugaise TAP pour Lisbonne le jeudi comme prévu, correspondre sur un vol SATA, puis passer une nuit à Ponta Delgada. C’est bien compliqué ! Nous choisissons le vol via Lisbonne, puisque nous avons hâte d’être de retour à la maison. De plus,  l’assurance de Louise ne permettrait pas une rallonge de 3 jours aux Açores. Notre séjour à Las Palmas est donc réduit à trois nuits et deux journées pleines.

Pour cette escale strictement urbaine, nous n’avons pas loué de voiture. Nous accédons à la ville par l’excellent service de transport en commun. De plus, notre logement se trouve à seulement quelques rues du terminus des bus de San Telmo.

Nous trouvons rapidement notre appartement. José, notre propriétaire, est sur place. Ilnous accueille avec beaucoup de chaleur. L’appartement, qui est très bien situé dans le coeur culturel de la ville, est très vaste, avec trois chambres sur deux niveaux. Encore une fois, c’est une bonne surprise. La cuisine est bien aménagée, mais nous n’avons pas l’intention de l’utiliser pour d’autres repas que les petits déjeuners. Nous allons manger au restaurant !

Je demande des références à José, qui nous en donne avec beaucoup de générosité. Il nous mentionne également que le café du coin, le Bar Imperial II, est excellent et qu’il y mange le soir même avec trois amis. Il nous laisse, tout en se rendant disponible, car il loge pour les deux prochains jours au rez-de-chaussée.

Nous sortons tout de suite pour faire les emplettes nécessaires. Nous trouvons une épicerie SPAR, qui s’avère totalement différente des épiceries de la même chaîne dans les autres îles. Un autre monde, avec une variété d’aliments raffinés. On sent que Las Palmas est une grande ville, bien riche. Ce serait agréable de cuisiner ici.

Nous suivons ensuite le conseil de José et nous présentons au café du coin. José et ses amis sont là. Nous les saluons. Le patron nous indique que toutes les places sont réservées, mais il nous offre deux places au bar. Pendant que nous regardons le menu (imprimé sur les napperons de papier), José s’approche et propose de nous accueillir à leur table, avec l’accord du patron. Nous mangerons donc avec eux, dans une chaleureuse conversation en espagnol, en français (le voisin de Louise veut le pratiquer) et en anglais (un des amis est écossais et n’est pas vraiment parvenu à apprendre l’espagnol en quelques années de séjour aux Canaries). Louise et moi laissons José concocter un menu collectif, à partager. Il y aura de la salade de saumon, du codillo asado (un jarret au four), des huevos rotos au jambon, de la morue au four, d’autres plats aussi et, comme dessert du polvito uruguayo (une concoction bien riche de crème, de biscuits, de lait concentré) et une tarte au chocolat. Le repas se déroule sous le signe de la gaîté. Encore une fois, nos commensaux apprécient que des étrangers puissent parler leur langue.

Mercredi 11 avril

Nous partons vers la vieille ville (quartier de Vegueta), en passant par le quartier commerçant et culturel de Triana. Nous nous sentons bien dans cette ville très européenne, pas trop grosse, mais quand même pourvue de tous les services d’une bien plus grande ville. Nous déambulons autour du marché, de la cathédrale, de la maison de Christophe Colomb (encore une autre !).

Nous dînons dans un restaurant du nom de Café 410, où je ne peux résister à une entrée de vitello tonnato, qui ressemble beaucoup à celui que je cuisine. Après le repas nous revenons sur nos pas et continuons vers le nord dans une ville un peu ralentie pendant l’heure de la sieste. Nous arrivons éventuellement au second centre-ville, dans le quartier de Santa Catalina. Nous prenons le temps de visiter le grand magasin appelé Corte Ingles, de la chaîne espagnole la plus connue, que j’avais envie d’explorer. L’expérience a été très intéressante, révélant que la qualité et l’immense variété des produits indiquent à quel point Las Palmas est une ville riche.

Nous continuons notre marche vers l’ouest, pour atteindre le restaurant où nous désirons souper ce soir là, le Café Bar Casa Carmelo. Il s’agit d’un café modeste qui ne sert que des poissons et des fruits de mer. C’est là que nous avons choisi de célébrer mon anniversaire. Malheureusement, le café est fermé. Et l’heure de réouverture du soir est trop loin à notre goût. Nous changeons de projet; nous retournerons au même café que la veille. Nous prenons un taxi pour retourner à l’appartement et faire une réservation pour le repas. Le menu est aussi délicieux que la veille. Un plat de boudin canarien aux oignons caramélisés. Un fromage frit avec une réduction de Xérès à la truffe; en fait un Caprice des Dieux complet en grande friture; bien des calories ! À nouveau des huevos rotos et le même dessert, le polvito uruguayo.

Jeudi 12 avril

Nous retournons vers Santa Catalina, en marchant sur la promenade du bord de mer, et en observant l’activité du port. Nous prenons le repas du midi au Mercado del Puerto, le vieux marché surtout centré sur la restauration légère. Nous choisissons un comptoir appelé La Ribereña, et dégustons une petite paella, des papas locas et un pincho de boudin (une sorte de tapa sur tranche de pain).

Nous sommes à deux pas de la plage, la Playa de las Canteras, que nous longeons sur 4 kilomètres jusqu’à l’auditorium Alfredo Kraus. C’est tellement surprenant qu’une plage de telle envergure se trouve au coeur d’une grande ville. Nous faisons un détour, le temps de jeter un coup d’oeil à la Casa Carmelo où nous n’avons pas pu manger la veille. Il est près de 16 heures et le restaurant est sur le point de fermer. Nous avons l’occasion de constater que le menu est à la hauteur des références. Nous retournons à l’appartement en autobus cette fois.

Depuis le terminus de San Telmo où nous descendons, nous passons devant la Churreria Montesol, que nous avions remarquée plus tôt. Même si l’endroit est désert à cette heure nous ne manquons pas de nous délecter de chocolats chauds et de churros. Nous rencontrons José à la porte de l’appartement; il offre de nous mener le lendemain au terminus de San Telmo pour y prendre le bus de l’aéroport.

Nous décidons de souper à La Barberia dans le quartier de Vegueta. José nous a référé ce restaurant, qu’il affectionne particulièrement le jeudi soir pour ses tapas et porciones, alors que les restaurants de ce voisinage s’unissent dans La Ruta del Pincho, une soirée pleine d’ambiance où les pintxo (le nom basque original) sont abondants et pas chers. Nous terminons cette soirée en faisant le tour des autres restaurants, et en engageant une belle conversation avec le jeune propriétaire argentin du El Gaucho Patagónico. Une belle dernière soirée aux Canaries.

Vendredi 13 avril

José nous mène gentiment au terminus, d’où nous nous rendons rapidement à l’aéroport. Nous prenons un vol de TAP sans histoire vers Lisbonne. Une escale facile. Puis le vol de la SATA vers Ponta Delgada. Le voucher de la ligne aérienne fonctionne bien. Un taxi nous mène (à 130 kilomètres-heure !) vers notre hôtel situé à moins de 5 kilomètres. L’hôtel est excellent. Nous parvenons même à prendre un souper léger, avant que le buffet ne ferme.

Samedi 14 avril

Nous avons environ 2h30 pour faire une petite tournée de cette petite capitale des Açores avec moins de 70,000 habitants. Nous nous sentons bien au Portugal, avec des maisons proprettes, des trottoirs de petits pavés multipliant les motifs noirs et blancs. Le long des quais, nous sommes attirés par un groupe de 25 jeunes tambours énergiques alliant musique et une certaine forme de gymnastique. Nous aurions pu les écouter pendant longtemps. Mais il faut retourner à l’hôtel, puis à l’aéroport.

Le vol, avec un appareil et un équipage de la compagnie Hi-Fly, arrive dans une région de Toronto bousculée par une tempête de neige et de glace. Nous devons attendre notre atterrissage au-dessus de Buffalo. Puis, nous devons attendre sur le tarmac qu’une place se libère au terminal. Nous devrons forcer le pas pour atteindre le hall de notre correspondance vers Québec. Mais nous ne manquons pas ce vol. Au contraire, nous devrons attendre un bon bout le ravitaillement en carburant et le déglaçage. Au final, le vol se fait sans encombre, et nous atterrissons à 2 heures du matin. Heureux d’être retour à la maison après une absence de 12 semaines. Nous découvrons que Marc-Antoine (accompagné de ses enfants) est passé plus tôt en soirée pour préparer la maison (chauffage, eau,…) et qu’il a rempli le frigo de toutes les nécessités pour quelques repas.

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